Les réels changements dans l'agronomie en France et en Grande-Bretagne interviennent au début du 17e siècle. Jusqu'en 1750, les agronomes vont apporter des innovations importantes pour l'agriculture mais leur application dans le monde rural est lente. Ce n'est que dans la seconde moitié du 18e siècle que de véritables mutations dans l'agriculture des deux pays vont apparaître. Il est important ici, de s'interroger sur l'origine de l'innovation à savoir si elle provient des traités d'agriculture ou de la pratique des agriculteurs eux-mêmes. Mais il faut également voir le rôle des traités d'agriculture et de l'Etat dans le processus de transformation des campagnes qui se met en place dés le début du 17e siècle
[...] Les cultures préconisées par La Salle de l'Etang étaient la luzerne, le sainfoin, le trèfle. Elles eurent des adeptes enthousiastes. Il écrivit en 1756 : Prairies artificielles. Sur les moyens des fertiliser les terrains. Le docteur Quesnay : Il était le médecin de madame de Pompadour et un familier de Louis XV. Il a exposé des analyses économiques et une doctrine politique désignées, quelques années plus tard, par le jeune Dupont de Nemours, sous le terme de physiocratie. Elle a eut beaucoup de succès entre 1750 et 1770. [...]
[...] Les changements en Angleterre : L'Angleterre ne connut pas des mutations aussi importantes à la fin du 18e siècle. Cependant, l'enthousiasme pour le progrès de l'agriculture furent importants et s'étendirent rapidement. Une mode se créa qui dura plus longtemps parce qu'elle était moins artificielle et plus réelle que celle au siècle précédant. Les grands propriétaires prirent la tête du mouvement. Les jeunes, héritiers de propriétés foncières ou cadets de famille se mirent à apprendre l'art de l'agriculture. L'enthousiasme pour l'agriculture commença à partir de 1780 à être scientifique aussi bien que pratique. [...]
[...] Mais, assez vite, leur enseignement s'améliora et s'élargit. L'abbé J.F. Rozier (1734-1793) adjoint de Bourgelat à Lyon, créa un enseignement d'économie rurale dès les premières années et il écrivit plus tard le cours d'agriculture qui porte son nom. En 1783, Berthier de Sauvigny (1737-1789), intendant de Paris, créa 3 chaires d'enseignement avancé à Alfort : Daubenton (1716-1800) fut chargé de l'Economie rurale, c'est à dire de l'Agriculture, Vic d'Azyr (1748-1794) fut responsable de l'Anatomie et Fourcroy (1755-1809) de la Chimie. [...]
[...] Bilan sur les progrès agronomiques dans les différents secteurs : Jusqu'en 1750, les agronomes ont fait de grands progrès dans la théorie de l'agriculture et quelques-uns dans sa pratique. On comprenait mieux la valeur de l'alternance des culture, et la façon de traiter le bétail. Mais le progrès se limitait à des localités, sinon à des individus. En Angleterre ce n'est que dans les comtés comme le Hertford, le Suffolk, le Norfolk et le Leicester que régnait un niveau général élevé dans l'agriculture. [...]
[...] Mais il avait été écrit par un protestant et la famille autant que le livre devinrent bientôt suspects. Les bâtiments du Pradel furent rasés par ordre exprès de Richelieu. Le silence est alors total sur Olivier de Serres et il faudra attendre 1758 pour que d'autres agronomes comme Pattullo ou Rozier le cite avec admiration. En Angleterre c'est dans les années 1600-1610 que la production nationale d'œuvres agronomiques supplante les livres étrangers. Jusqu'au début du 17e siècle elle est le fait de membres de la gentry et de marchands, curieux de nouvelles expérimentations et avides d'accroître les revenus de leur terre. [...]
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