Victoire de la vérité contre l’hérésie, déviances religieuses, marginalisation des sectes, royalistes, sectes stéréotypées
En 1643 voici ce que protestait le parlement face au roi : « Nous avons pour but de faire triompher le royaume du Christ sur notre terre, et de rendre sa gloire à Jérusalem ». Le parlement craignait la redoutable propagande royaliste et son discours de paix civile. Ainsi en juin 1642 fut établi une censure des imprimés, qui encourut l'année suivante à la répartie magistrale de John Milton attaché à la liberté des choses de l'esprit : Areopagitica dont nous allons étudier un extrait dans le document 3. La Première Guerre civile qui débuta en 1637 opposait le Parlement au Roi. Après une première bataille indécise à Newberry en septembre 1643, l'heure était aux incertitudes. C'est Cromwell qui conduit la New Model Army à la victoire cruciale de Naseby le 14 juin 1645. Plusieurs milliers de fantassins royalistes y sont faits prisonniers, tandis qu'une bonne partie de l'artillerie tombe entre les mains des parlementaires. Suite à cette victoire des parlementaires face aux royalistes, le pays connait une Réforme religieuse de grande ampleur ; l'épiscopat est aboli, et il en est de même pour la liturgie anglicane. De surcroît, le livre des prières communes était, théoriquement remplacé par un Guide des cultes publics, d'inspiration presbytérienne.
[...] De surcroît, le livre des prières communes était, théoriquement remplacé par un Guide des cultes publics, d'inspiration presbytérienne. Mais si beaucoup s'entendaient sur la nécessité d'en finir avec l'absolutisme Stuart, de violente divergence apparurent, lorsque ce dernier étant aboli il eut fallu définir ce qu'il allait le remplacer. Quelle société l'Angleterre allait- elle devenir ? Cette question fondamentale donna lieu à une quasi infinité de réponse, mais au milieu de ce bouillonnement deux courant majoritaires ce distinguait. D'une part les progressistes, rassemblés dans le courant dit Indépendant, qu'on retrouve au sein de l'armée. [...]
[...] Il convient de remarquer la place que tient la puissance idéologique des éléments religieux de la tradition puritaine dans la conjoncture 1648-1649. Conservant leur ambiguïté dans les esprits, les représentations lié à cette culture biblique déferlent sur les hommes et facilitent le glissement idéologique chez une partie de ceux-ci qui abandonnent leur objectif premier qui est l'établissement d'un régime fondée sur le consentement populaire. Les sectes stéréotyper à des fins polémique Pendant la Guerre civile et l'Interrègne, les presbytériens notamment, s'étaient acharnés à disséquer les sectes, leurs croyances et leurs pratiques, à montrer que leur multiplication et l'aspect protéiforme de leurs convictions représentaient un grand danger pour la nation. [...]
[...] La chambre des Communes s'indignait de leur insolence et de leur excès. L'émulation qui agitait la presse fut jugée dangereuse. Les presbytériens s'alarmèrent devant la fragmentation du protestantisme en une multitude de courants et de sectes radicales comme nous avons pu le voir au travers du document 1. Ils espéraient garder la nation sous contrôle, et la large dissémination d'idées dissidentes ébranlait selon eux la stabilité de leur pouvoir. De nombreux individus dans les années 1649-1650 adoptèrent des comportements que leurs contemporains trouvèrent scandaleux. [...]
[...] Il n'est pas exclu que la perte de libertés individuelles ou locales ait été douloureusement ressentie par ceux qui se sont tournés vers les nouvelles formes d'Eglise. Les ranters ont adopté le concept de l'esprit demeure c'est à dire une forme e perfection religieuse, en d'autres termes ce qui avaient été fait dans l'Esprit de l'homme était justifiable aux yeux de Dieu. L'homme était à la fois constituer du pécher et de la loi, cette vision est communément appelé antinomisme. La nudité sous toutes ses formes était considérée comme un tabou sociétal majeur. Or les Ranters et quelques Quakers défilaient nu en public. [...]
[...] Marginalisation des sectes: stratégie politique Les nouvelles autorités d'Angleterre, majoritairement conservatrices s'aperçurent très vite des dangers liés à l'imprimerie. L'effondrement de la censure avait poussé la presse dans la confusion. A l'heure où le parlement des Indépendants avait besoin de stabilité pour s'imposer, ils subissaient les attaques à la fois des presbytériens comme nous venons de le voir, mais aussi des dissidents qui critiquaient à la fois leur politique et avançaient des idées antagonistes aux traditions morales et politiques du pays. [...]
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