Ce texte est un extrait du traité de paix et d'amitié conclu à Utrecht le 11 avril 1713 entre la France et la Grande-Bretagne ainsi que la France et le Portugal. Ce traité précède celui du 13 juillet 1713 celant l'accord entre la Grande-Bretagne et l'Espagne. Après quatorze mois de négociations pénibles entrecoupés de rebondissements militaires, les diplomates européens mettent fin à la guerre de succession d'Espagne. La France de Louis XIV est alors au plus mal et cède irrémédiablement du terrain face aux troupes de la Grande Alliance (qui regroupe l'ensemble de l'Europe sauf l'Espagne). C'est la fin d'une guerre européenne qui débuta en1700 : le roi d'Espagne Charles II, sans enfant, avait légué son royaume au duc Philippe d'Anjou, petit-fils du roi de France Louis XIV, craignant une union de la France et de l'Espagne, plusieurs États européens, dont l'Angleterre et l'Autriche, s'étaient coalisés contre les Bourbons. Après de sévères revers militaires, la France écarte le danger d'invasion grâce à la victoire du vieux maréchal Villars à Denain. Louis XIV peut enfin négocier la paix dans des conditions à peu prés honorables. Ainsi nous verrons que la signature du traité donne lieu à une vaste redistribution des cartes de l'Europe et plus spécifiquement de l'Empire français, cependant il ne remet pas foncièrement en question la puissance française bien qu'il marque définitivement le début de l'expansion britannique.
[...] se désistera pour toujours, comme elle se désiste dès à présent par ce traité, dans les termes les plus forts et les plus authentiques, et avec toutes les clauses requises, comme si elles estoient insérées icy, tant en son nom qu'en celuy de ses hoirs, successeurs et héritiers, de tous droits et prétentions qu'elle peut et pourra prétendre sur la propriété des terres appelées du Cap du Nord, et situées entre la rivière des Amazones et celle du Japoc ou de Vincent Pinson, sans se réserver ou retenir aucune portion desdites terres, afin qu'elles soient désormais possédées par Sa Majesté Portugaise, ses hoirs, successeurs et héritiers, avec tous les droits de souveraineté, d'absolue puissance et d'entier domaine, comme faisant partie de ses États, et qu'elles luy demeurent à perpétuité ; sans que Sa dite Majesté Portugaise, ses hoirs, successeurs et héritiers, puissent jamais estre troublés dans ladite possession par Sa Majesté T.C. ny par ses hoirs successeurs et héritiers. Art.9. En conséquence de l'article précédent, Sa Majesté Portugaise pourra faire rebâtir les forts d'Araguari et de Camaû ou Massapá, aussi bien que tous les autres, qui ont esté démolis en exécution du traité provisionnel fait à Lisbonne le 4 mars 1700, entre Sa Majesté T.C. [...]
[...] Ce traité précède celui du 13 juillet 1713 celant l'accord entre la Grande-Bretagne et l'Espagne. Après quatorze mois de négociations pénibles entrecoupés de rebondissements militaires, les diplomates européens mettent fin à la guerre de succession d'Espagne. La France de Louis XIV est alors au plus mal et cède irrémédiablement du terrain face aux troupes de la Grande Alliance (qui regroupe l'ensemble de l'Europe sauf l'Espagne). C'est la fin d'une guerre Européenne qui débutaen1700 : le roi d'Espagne Charles II, sans enfant, avait légué son royaume au duc Philippe d'Anjou, petit-fils du roi de France Louis XIV, craignant une union de la France et de l'Espagne, plusieurs états européens, dont l'Angleterre et l'Autriche, s'étaient coalisés contre les Bourbons. [...]
[...] promet, tant pour elle que pour tous ses hoirs, successeurs et héritiers, de ne point consentir que lesdits habitants de Cayenne, ny aucuns autres sujets de Sadite Majesté, aillent commercer dans les endroits sus-mentionnés, et qu'il leur sera absolument défendu de passer la rivière de Vincent Pinson pour y négocier et pour acheter des esclaves dans les terres du Cap du Nord, comme aussi Sa Majesté Portugaise promet, tant pour elle que pour ses hoirs, successeurs et héritiers, qu'aucuns de ses sujets n'iront commercer à Cayenne. Source : Charles Calvo (éd. par), Recueil complet des traités, conventions, capitulations, armistices et autres actes diplomatiques de tous les États de l'Amérique Latine depuis l'année 1493 jusqu'à nos jours, tome Durand p. [...]
[...] Dans ce petit pays de cinq ou six millions d'habitants, les facteurs de prospérité commerciale et les liens qui unissent royauté et bourgeoisie sont donc renforcés. un traité qui profite également aux alliés de l'Angleterre : le cas du Portugal Le Portugal allié des Britanniques reçoit le contrôle de l'Amazone, berceau de l'actuel Brésil comme nous pouvons le voir dans le traité de paix et d'amitié signé à Utrecht entre le Portugal et la France (Cf. article ligne 7). De plus les navires commerciaux et de guerre reçoivent le droit d'entrer dans les ports des deux pays mutuellement (Cf. [...]
[...] article 12- ligne 9). La France est munie de frontières moins vulnérables que jamais et débarrassée de l'encerclement des Habsbourg. Une puissance démographique et étatique En 1713, les craintes de l'Europe devant les risques d'une hégémonie française sont loin d'être dissipés malgré les échecs militaires du Roi- Soleil lors de la guerre de Succession d'Espagne, malgré les difficultés d'une économie rurale durement touchée par une série de mauvaises récoltes, malgré l'accroissement constant du déficit budgétaire que ne comble pas l'alourdissement des impôts et le mécontentement aristocratique qui met ses espoirs dans l'arrivée des ducs et des parlementaires au pouvoir .Sa démographie a souffert des guerres et des disettes, et secondairement de l'émigration protestante qui débuta dés la révocation de l'édit de Nantes et le code noir de Colbert en 1685. [...]
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