solidarité, groupe d'existence, ménages, configurations familiales complexes, 17e siècle
Le ménage est un terme très précis que celui de famille. Celui de famille est ambigu au 17e siècle, désigne l'ensemble des personnes qui vivent sous le même toit et qui ont ensemble des liens de parenté on y associe aussi les domestiques et tous les membres de la parenté qui vivent en dehors du foyer. Le terme de ménage désigne l'ensemble des personnes vivant à même pot et même feu (ceux qui partagent quotidiennement leur repas et qui partagent le même foyer). Dans cette approche le ménage de base au 17e s est déjà ce qu'on appelle la famille conjugale ou nucléaire (les parents et les enfants, auxquels s'ajoutent les domestiques).
[...] C'est un phénomène marginal mais réel au 17e siècle. Des femmes décident de mener une vie commune pour ne pas dépendre d'un homme, et d'être économiquement responsable, en travaillant ensemble. Ce phénomène est bien attesté à Lyon à la fin du 17e siècle dans le quartier du plâtre on recense des foyers qui sont des consortages. On a peut près le même pourcentage à Nantes avec des foyers qui relèvent aussi du consortage (environs 5-6 femmes). La communauté taisible : cela veut dire communauté reconnue par reconnaissance tacite (sans actes officiels). [...]
[...] Le 16e siècle c'est l'âge d'or de ces communautés. Au 17e siècle elles vont s'affaiblir, et se replier sur elles mêmes, on va pousser de plus en plus les filles à ce marier au sein de la communauté mariage endogamique. Si elle veut se marier en dehors de la communauté reçoit une petite dote, mais en revanche elle s'engage à ne recevoir aucun héritage et ne pas revenir dans la communauté. Ces communautés on en trouve au nord du massif central, dans les Pyrénées et dans les Alpes du Sud, ce sont des zones où la vie est dure. [...]
[...] A la tête on trouve un homme qui n'est pas toujours le même, soit le père le plus vieux, le fils ainé, où encore un homme membre de la maisonnée élu par les autres. S'il y a des chefs celui-ci n'a pas d'autorité patriarcale, le mari est toujours responsable de la femme et de ces enfants. C'est une autorité seulement économique. C'est une unité économique égalitaire, car on partage tous les gains et toutes les pertes. Des la fin du moyen âge ces communautés sont reconnues. [...]
[...] Ainsi les remariages sont très fréquent, avec une figure au 17e siècle de la marâtre (deuxième épouse qui persécute les enfants du premier mariage). Cette famille conjugale ne domine pas dans le massif central, dans les Pyrénées et dans les Alpes de Sud, où on a des familles conjugales complexes. La famille conjugale s'inscrit dans un système culturel appelé patriarcale, c'est-à-dire que le pouvoir est exercé par l'homme le plus âgé. Ce système néanmoins n'interdit pas l'affection mutuelle, à partir du 17e s cette relation inégalitaire va être atténuée par la monter de l'affection mutuelle entre les deux époux. [...]
[...] Les solidarités à l'échelle du groupe d'existence Le groupes d'existence est le groupe de personne qui au quotidien vivent ensembles Les ménages Le ménage est un terme très précis que celui de famille. Celui de famille est ambigu au 17e siècle, désigne l'ensemble des personnes qui vivent sous le même toit et qui ont ensemble des liens de parenté on y associe aussi les domestiques et tous les membres de la parenté qui vivent en dehors du foyer. Le terme de ménage désigne l'ensemble des personnes vivant à même pot et même feu (ceux qui partagent quotidiennement leur repas et qui partagent le même foyer). [...]
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