La renaissance du 16ème siècle se traduit non seulement par un retour aux sources antiques, mais aussi par un ample et profond renouvellement des mentalités ; les élites saluent dans l'enthousiasme ce qu'elles croient être une aurore (...)
[...] La renaissance : Une nouvelle vision du monde La renaissance du 16ème siècle se traduit non seulement par un retour aux sources antiques, mais aussi par un ample et profond renouvellement des mentalités ; les élites saluent dans l'enthousiasme ce qu'elles croient être une aurore. De nos jours, on n'oppose plus formellement Renaissance et Moyen age comme le faisait Burckhardt. En effet, le génie du quattrocento recèle des structures intellectuelles et morales qu'on retrouve en Italie, mais aussi en Flandre et en Allemagne du Sud où la civilisation a évolué dans le même sens. L'Italie n'a pas créé la Renaissance ; elle a seulement illustré avec un bonheur particulier les aspirations artistiques, juridiques et scientifiques de toute l'Europe. [...]
[...] L'élan créateur de la Renaissance s'appuie sur deux progrès fondamentaux : l'invention et la diffusion de l'imprimerie, qui émancipe l'écriture et la pensée ; les Grandes découvertes, qui libèrent l'espace en élargissant le monde connu. S'y ajoutent les conditions socioculturelles du 16ème siècle naissant : la montée de la bourgeoisie, passionnée de savoir ; le rôle du prince qui organise son Etat et qui, épris de gloire, joue au mécène ; le déclin d'organisations traditionnelles comme le clergé et l'université ; la solidarité raffermie des clercs et des artistes qui, rejetant les anciens cadres scolastiques, se groupent en académies et ouvrent au public l'univers de la forme, de la beauté et de la connaissance. [...]
[...] Les sciences politiques approfondissent le droit romain et s'interrogent sur les problèmes posés par le pouvoir et l'extension du rôle social des fonctionnaires. En art, c'est l'Italie qui est le berceau des plus grands maîtres : Léonard de Vinci, le génie universel, Michel Ange, le titan, Raphaël, le virtuose de la forme et de la beauté. A Florence, A Rome, bientôt à Venise, un art savant dominé par la perspective, est à l'honneur ; l'exemple est suivi au-delà des Alpes par Dürer à Nuremberg et par l'école de Fontainebleau en France. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture