Puissance anglaise, Angleterre, centre de l'économie, finance et guerre, Etat
L'historien français François Crouzet, dans un très gros ouvrage De la supériorité de l'Angleterre, a constaté que l'Angleterre de l'époque d'Elisabeth est une Angleterre qui est bornée à une ile dans une Europe du Nord qui est marginale par rapport au reste de l'Europe, c'est un peu une marge. Or constate Crouzet si on se porte à la fin du 17e siècle, on constate que l'Angleterre est l'un des grands centres de l'économie mondiale, un pays qui intervient en permanence dans les affaires de l'Europe, et c'est un pays qui a battu la marine française à la Hougue en 1693 mettant ainsi fin au rêve de Louis de XIV d'avoir la première marine au monde. On a un renversement prodigieux. Ça signifie que durant le 17e siècle l'Angleterre des Stuarts, de la révolution, a pris conscience qu'elle était une ile, ils ont pris conscience que leur avenir n'était pas sur terre, et d'autre part les gouvernements anglais ont mis en place des moyens financiers, administratifs, techniques d'assumer cette politique. A la fin du 17e siècle, l'Angleterre est une puissance concurrente de la France alors qu'au XVIe siècle elle n'était rien.
[...] La puissance n'est pas sa propre fin. On cherche à ce donné au 17e siècle des outils des instruments, pour contrôler un espace, contrôler ces frontières. L'idée de puissance pour la puissance apparait au 18e siècle. Il faut relativiser l'idée de puissance. On peut néanmoins dire que les états du 17e siècle ont mis en place des instruments de pouvoir : une armée, une police, une administration ; mais l'ensemble n'est pas coordonner pour être au service de la puissance. [...]
[...] Pour construire une marine et pour avoir une stratégie navale il faut des moyens techniques, financiers, la France et l'Angleterre les ont, mais il faut surtout une persévérance et une politique engager dans la marine, or il n'y a que l'Angleterre qui là. II- L'Angleterre : l'un des centres de l'économie monde atlantique Dans les années 1950 deux historiens, Emmanuel Wallerstein et Fernand Bradel, ont émis un concept qui est celui de l'économie. Ce concept s'applique à des espaces géographiques qui par la densité de leur flux, présente selon ces messieurs une capacité autarcique par rapport au reste du monde. Cette géographique s'auto suffit. Pour Braudel au XVIIe siècle le modèle parfait est l'économie monde atlantique. [...]
[...] D'abord chronologiquement c'est l'artillerie, ces pièces coutent très chères, puis d'autre part ce sont les vaisseaux de ligne. Au 17e siècle il y a de moins en moins d'Etat capable de faire face à de telle dépense. On est en très d'assister à une espèce de sélection naturelle des puissances. Ceux qui subsistent sont les plus riches. On a des états dévalorisé en puissance qui ne peuvent pas faire face. Les grandes puissances qui demeurent crédible comme puissance navale dans la seconde moitié du 17e siècle : c'est l'Angleterre, la France, les Provinces Unies et la Russie. [...]
[...] C'est-à-dire que dans cette navy on a plus d'une centaine de vaisseau. En revanche l'effondrement de la marine française à la bataille de la Hougue en 1693 donne définitivement à l'Angleterre la supériorité de sa marine sur toutes les marines européennes. (Brian Lavery historien spécialiste de la marine anglaise) Etat, finance et guerre Ces vaisseaux coutent très chère, un vaisseau si l'on le ramenait aujourd'hui couterait le prix d'un porte avion, or l'Angleterre en a 193 à la fin du siècle, de même que pour la France qui en a plus d'une centaine. [...]
[...] Ce modèle est considérablement remis en cause aujourd'hui. Certains historiens notamment américains, ont présenté une autre hypothèse qui est celle de la global history, c'est-à-dire d'une histoire qui cherche à mettre en évidence la complémentarité des espaces, et les échanges qui s'établissent entre ces différentes zones. [...]
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