Provinces Unies, Pays-Bas, 1581, Acte de La Haye, Siècle d’or néerlandais, Michael North, miracle hollandais,
La République des Provinces Unies des Pays-Bas a été fondée en 1581 par l'Acte de la Haye, qui marque l'indépendance en droit des Provinces-Unies face à la domination autoritaire espagnole.
Lors du traité de Westphalie en 1648, les Provinces-Unies obtiennent leur totale indépendance et s'érigent comme l'une des plus importantes puissances maritimes et économiques du XVIIe siècle
[...] La flotte militaire des Provinces-Unies est quasi inexistante (50 navires en 1652), ce qui facilite le déclenchement des conflits par l'Angleterre. - La France de Louis XIV déclenche la Guerre de Hollande dans la seconde moitié du XVIIe siècle, participant au déclin amorcé de la période de richesses et de prospérité des Provinces-Unies. En conclusion, les Provinces-Unies peuvent être caractérisées, selon la formule de Richelieu, de miracle hollandais : L'opulence des Hollandais qui, à proprement parler, ne sont qu'une poignée de gens, réduits en un coin de terre, où il n'y a que des eaux et des prairies, est un exemple et une preuve de l'utilité du commerce qui ne reçoit point de contestation Malgré tout, dès le XVIIIe siècle, la population hollandaise stagne à 2 millions d'habitants et se paupérise. [...]
[...] Les techniques de navigation et l'approche commerciale néerlandaise, la montée d'un nationalisme et d'un militarisme accompagnant l'indépendance contribuent à cette aventure. Pour Fernand Braudel, les Provinces-Unies ont créé la première économie mondiale. I. Les prémices du Siècle d'or néerlandais : Passé commercial riche (cf exposé avec Lou) : Dès le début du XVe siècle, l'économie néerlandaise et plus particulièrement la province de Hollande (qui comprend Amsterdam) est très impliquée dans le commerce en mer Baltique. Pourtant, pays très petit, dépourvu de richesses, période de crise générale Mais Provinces-Unies ont réussi à devenir la première économie mondiale, siècle d'or néerlandais. [...]
[...] Leurs navires petits et rapides, bien plus adaptés au commerce que ceux des grandes puissances commerciales de l'époque, nécessitent moins d'équipages et moins de temps de parcours. Les négociants d'Amsterdam deviennent rapidement les plus efficaces et participent à l'accumulation immense de capitaux. Au début du XVIIe siècle, ceux-ci envisagent des entreprises commerciales plus ambitieuses, et financent les premières expéditions outre- mer afin d'étudier les débouchés commerciaux d'Asie et d'Amérique. L'avantage concurrentiel des Provinces-Unies réside dans le fait qu'au lieu d'investir massivement dans la flotte militaire comme leurs concurrents (France, Angleterre, Espagne), les acteurs économiques développent une flotte commerciale très compétitive. [...]
[...] - PICQ (Jean), Histoire et droit des États, Paris, Presses de Sciences Po - JENNET (Jean), Histoire de la république des Provinces-Unies des Païs- Bas, depuis son établissement jusqu'à la mort de Guillaume III, roi de la Grande-Bretagne, La Haye, chez G. de Voys Comment un pays aussi petit comptant à peine plus d'un million et demi d'habitant et dépourvu de richesses naturelles a-t-il pu, au XVIIe siècle, période de crise générale, se hisser au rang de puissance économique dominante ? (Michael North, Histoire des Pays-Bas, 1992). [...]
[...] Des caractéristiques favorables à l'expansion du commerce : Selon certains observateurs, la domination commerciale des Provinces-Unies au début du XVIIe siècle serait due à plusieurs fondements : - L'urbanisation forte : les Pays-Bas manifestent le taux d'urbanisation le plus élevé d'Europe tout au long du XVIIe siècle. Les populations y sont très denses, ce qui aurait renchéri les denrées et stimulé la productivité économique des habitants. De plus, les villes hollandaises, très dynamiques, deviennent des lieux d'accueil pour les Européens, qu'ils soient simplement des entrepreneurs attirés par la tolérance et la liberté, ou chassés lors des guerres de religion (Huguenots après la Saint-Barthélémy, qui apportent leur savoir-faire en matière de draperies ; Juifs Maranes fuyant le Portugal, etc.). [...]
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