Pierre Martyr d'Anghiera (1457-1526)

Résumé du document

Pierre Martyr d'Anghiera naît à Arona dans le Milanais sur le lac Majeur le 2 février 1457, de son véritable nom Pietro Martire d'Anghiera, dans une famille originaire d'Anghera ou Anghiera. Il vient à Rome (lieu important de rencontre) en 1477 recommandé par Ascanio Sforza, fils de Francesco II duc de Milan, et Giovanni Arcimboldo, évêque de Milan.

En septembre 1486, il rencontre Antonio de Mendoza, comte de Tendilla et émissaire des Rois catholiques, venu prêter serment d'obédience au pontife. Le 19 août 1487, il quitte Rome et accompagne le comte de Tendilla, qui était ambassadeur à Rome. Il vient s'installer à la Cour du roi Ferdinand II d'Aragon à 28 ans. Il commence sa carrière espagnole en participant au siège de Grenade comme soldat, et s'en fait le narrateur.

Extraits

[...] Pierre Martyr d'Anghiera (1457-1526) Pierre Martyr d'Anghuera naît à Arona dans le Milanais sur le Lac Majeur le 2 février 1457, de son véritable nom Pietro Martire d'Anghiera, dans une famille originaire d'Anghera ou Anghiera. Il vient à Rome (lieu important de rencontre) en 1477 recommandé par Ascanio Sforza, fils de Francesco II duc de Milan, et Giovanni Arcimboldo, évêque de Milan. En septembre 1486, il rencontre Antonio de Mendoza, comte de Tendilla et émissaire des Rois Catholiques, venu prêter serment d'obédience au pontife. [...]

[...] Il est déjà intégré à la cour de Castille lorsque Colomb envoie ses lettres à la cour. Durant ses fonctions d'éducateur, il a la charge d'instruire les pages de la reine dont les fils de Colomb, Diégo et Hernando. Martyr construit avec le prince Don Juan une amitié solide. Il est apprécié des monarques qui reconnaissent sa valeur et son jugement. Dès 1492, il est nommé "contino" (gentilhomme de la chambre) dans cette fonction il est en permanence dans l'intimité des souverains. [...]

[...] Le De Orbe Novo (Du Nouveau Monde), regroupe 80 lettres entre 1492 et 1526, classées en huit décade qui traitent toutes de la découverte puis de la conquête du Nouveau Monde et sont, pour la plupart, adressées aux différents papes du moment. Cet ouvrage expose les quatre voyages de Colomb ainsi que ceux de ces successeurs immédiats. Les journaux de bord de Colomb ayant été perdus, les lettres de Martyr sont les témoignages les plus directs de la découverte du siècle. Par sa position privilégiée à la cour d'Espagne, Pierre Martyr d'Anghiera a eu accès à tous les documents et il a pu interroger directement les découvreurs. [...]

[...] A partir de 1524, il devient secrétaire du "Conseil des Indes". Vers cette date il devient abbé de la Jamaïque. Il passe les dernières années de sa vie à suivre la cour de Charles Quint. Pierre Martyr d'Anghiera meurt en octobre 1526 à Grenade, en Espagne. ouvrages, sources, méthodes Pierre Martyr a rencontré personnellement les acteurs de la conquête du Nouveau Monde dont notamment Christophe Colomb, il est donc un observateur proche à défaut d'être direct de la découverte du nouveau continent. Il connait bien Colomb. [...]

[...] Toutefois il reste limité par les sources qu'il utilise. Ayant écrit et réfléchi sur plus de dix-huit ans, Pierre Martyr d'Anghiera a aussi profondément évolué dans sa représentation des «indigènes», pour s'intéresser à la richesse de leur culture et préfigurer les dénonciations de Las Casas, qui allaient conduire à la fameuse Controverse de Valladolid. postérité Dans son Histoire des Indes, Las Casas lui-même indique à plusieurs reprises l'importance qu'ont eu les écrits de Martyr dans son œuvre. Il démontre la grande valeur qu'à Martyr à ses yeux, entre autres, par ces lignes contenues dans l'Histoire des Indes : parce qu'il se trouvait en Castille à cette époque, qu'il parlait avec tout le monde et que tous les gens se plaisaient à lui rendre compte de ce qu'ils avaient vu et trouvé, car c'était un homme respectable et qui prenait le temps d'interroger vu qu'il essayait d'écrire comme nous l'avons dit dans le prologue de cette Histoire Las Casas, qui utilise aussi les écrits de Ferdinand Colomb, premier fils de Christophe Colomb, lui préfère toutefois ceux de Martyr pour la période durant laquelle Ferdinand était enfant. [...]