Les toiles de Bartolomé Esteban Murillo évoquent la pauvreté omniprésente que ce soit dans Les mangeurs de melons et de raisins (1650) ou dans Le jeune mendiant (vers 1645-1650). Dans ces deux toiles, les jeunes garçons sont nu-pieds et vêtus de guenilles. Par définition, le pauvre est celui qui n'a pas de bien et de fortune. Il peut être tombé dans cette condition à cause de la maladie, de la vieillesse ou bien du chômage. Les pauvres sont nombreux et visibles essentiellement dans les villes. La pauvreté n'est pas propre au XVIIème siècle en France et en Angleterre. Mais à cette époque, la présence de ces populations miséreuses inquiète l'ensemble de la société. C'est pourquoi dans les années 1640, un débat sur la question des pauvres est posé dans les deux pays où s'opposent d'un côté, les partisans de la charité traditionnelle et de l'autre, les partisans du « grand renfermement ». En quoi le « grand renfermement » ne fait pas l'unanimité et pourquoi son application pose problème en France et en Angleterre ? Nous verrons que les institutions religieuses ont de plus en plus de difficultés à assister une population pauvre grandissante et que la politique du « grand renfermement » est inadapté en France mais mieux organisé et toléré en Angleterre.
[...] Dans la tradition chrétienne, le pauvre et le mendiant sont liés au Christ depuis le Moyen Age. C'est pourquoi, ils méritent du respect et surtout de l'aide. Pour le salut de leur âme, les riches sont appelés à donner aux pauvres. Les dons aux ordres religieux témoignent de cette éducation. Si les solutions au problème de la pauvreté proviennent des organisations religieuses, les résultats dépendent surtout des initiatives individuelles. Les congrégations religieuses ont un rôle majeur dans l'assistance aux pauvres. [...]
[...] La pauvreté n'est pas propre au XVIIème siècle en France et en Angleterre. Mais à cette époque, la présence de ces populations miséreuses inquiète l'ensemble de la société. C'est pourquoi dans les années 1640, un débat sur la question des pauvres est posé dans les deux pays où s'opposent d'un côté, les partisans de la charité traditionnelle et de l'autre, les partisans du grand renfermement En quoi le grand renfermement ne fait pas l'unanimité et pourquoi son application pose problème en France et en Angleterre ? [...]
[...] Malgré les efforts de l'Eglise et de ses fidèles, la pauvreté s'aggrave au XVIIème siècle et en parallèle, les institutions hospitalières se laïcisent. La société souhaite enfermer les pauvres. Le rôle de l'enfermement étant de protéger la société des individus dangereux pour l'ordre public L'inadéquation du grand renfermement en France En France, des hôpitaux généraux sont fondés au XVIIème siècle pour renfermer les mendiants, les vieillards, les malades, les prostituées et les enfants orphelins. L'initiative en revient aux dévots qui sont parfois liés à la Compagnie du Saint-Sacrement. [...]
[...] Ils recommandent l'enfermement, des punitions sévères et l'expulsion hors de la paroisse dont ils ne sont pas originaires. Les seconds prennent en compte la situation réelle des pauvres et distinguent ceux qui ne veulent pas et ceux qui ne peuvent pas travailler. Cette distinction décide du traitement des pauvres en Angleterre au XVIIème siècle. Une série de lois est votée entre 1598 et 1601. La loi de 1598 prévoit une aide alimentaire et vestimentaire aux malades et aux vieillards. La loi de 1601 donne aux paroisses la responsabilité de l'assistance et prévoit également l'imposition des habitants selon leur fortune immobilière. [...]
[...] Cet établissement parisien renferme six mille personnes. Dans les petites villes, les autorités créent des bureaux de Charité, gérés par des membres de l'élite urbaine. D'ailleurs, la charge de directeur fait partie du cursus honorum des notables. Les moyens financiers de ces établissements dépendent à la fois de la ville et de la générosité des fidèles. Par conséquent, ils ne parviennent pas tous à se maintenir. Le quotidien des pensionnaires comprend des temps d'instructions religieuses, de prières, de travail, d'assistance à la messe et à des processions. [...]
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