Noblesse et notabilité urbaine au XVIe siècle

Résumé du document

Ces changements sont géographiques, d'une part. Les apanages, ces terres allouées à des membres de la famille royale sont rattachés au Royaume (...)

Extraits

[...] Les riches notables urbains ont tous la même ambition : devenir noble. De l'autre côté, les nobles, eux, veulent à tout prix éviter la faillite. Leurs intérêts pourraient être complémentaires. Il y a peu de moyens pour un notable de devenir noble. Pour être reconnu noble, il faut vivre comme un noble Avoir une terre et ainsi se faire appeler seigneur de Le notable peut aussi se faire directement anoblir par le roi pour services (souvent financiers) rendus. A noter que l'office de maire d'une ville anobli systématiquement. [...]

[...] La volonté d'anoblissement des notables correspond donc aux intérêts financiers de nobles, que ce soit par le mariage ou par la vente d'une terre. La centralisation du pouvoir qui sera affirmée notamment par François Ier et Henri IV correspond à des changements dans les milieux nobles et bourgeois. Des ambitions, suscitées par le roi, apparaissent, que ce soit d'assister à sa cour correctement ou bien de monter dans la hiérarchie sociale. Les nobles et les notables ont donc des intérêts qui se rejoignent par le mariage ou par l'achat de terres. [...]

[...] En quoi les ambitions des notables urbains coïncident-elles avec les intérêts des nobles au XVIème siècle ? Les conséquences de la centralisation du pouvoir se traduisent par une ascension rapide des notables accompagnée d'une lente déchéance de la noblesse. Depuis Louis XI, une centralisation du pouvoir rompt avec la tradition féodale ancrée en France par Eudes Ier et Hugues Capet. Dès lors, des changements immédiats interviennent dans la société, changements qui vont dans l'intérêt du roi et de sa politique de centralisation. [...]

[...] Pour amadouer la noblesse et la notabilité urbaine, le roi va créer des offices (non-héréditaires) comme les baillages et sénéchaussées, dont la rémunération est faible, mais le prestige est grand. De même des ordres de chevalerie sont crées (ordre de Saint Michel, ordre du Saint-Esprit) pour récompenser les services rendus au roi. Les cours se développent. La perte du pouvoir des nobles les conduit à tenter de se faire remarquer par le roi. Les cours attirent aussi les marchands qui vont profiter de la position des nobles pour leur vendre ce dont ils ont besoin et ainsi s'enrichir. [...]