Négociants bordelais, XVIIIe siècle, Bordeaux, port français, ascensions sociales fulgurantes, métier polyvalent
Le négociant se distingue du marchand, c'est un titre revendiqué au XVIIIe siècle et que l'on ne trouve pas avant. Les simples marchands font du commerce de détail, le négociant est quant à lui commissionnaire : il achète des marchandises pour le compte d'un autre, moyennant un certain pourcentage. Ce sont aussi des armateurs, puisqu'ils affrètent, louent des navires, équipent des vaisseaux, pour la course ou le commerce.
[...] L'aire commerciale des négociants de BORDEAUX est multiple. D'une part, il y a le BASSIN AQUITAIN, il fournit des grains et du vin pour le NORD DE L'EUROPE et l'AMÉRIQUE. L'espace colonial concerné par le BASSIN AQUITAIN, ce sont les ANTILLES, la GUADELOUPE et la MARTINIQUE. C'est surtout SAINT-DOMINGUE, qui est une île sucrière. C'est la grande nouveauté pour ce XVIIIe siècle, BORDEAUX importe de SAINT-DOMINGUE de grandes quantités de sucre. Il y a aussi l'espace FRANCO-NORDIQUE, qui est le principal client en raison de son important pouvoir d'achat. [...]
[...] Ils ont aussi des responsabilités dans le commerce triangulaire. L'autre activité à BORDEAUX, c'est aussi la construction des bateaux, les chantiers navals sont importants. III. DES ASCENSIONS SOCIALES FULGURANTES En 1777, l'élite du négoce regroupe 450 armateurs et commissionnaires : 10% des armateurs organisent 50% des voyages. L'anoblissement peut se faire par l'achat d'un office, et le plus souvent par des mariages. C'est le cas des filles qui se marient avec des nobles endettés, qui ont tout perdu. On a le cas de FRANCOIS BONNAFFÉ, qui devient le plus grand négociant de BORDEAUX avec, à la veille de la RÉVOLUTION millions de Livres de fortune. [...]
[...] En habitants (c'est déjà une grande ville). En 1789, c'est la troisième ville du royaume avec habitants. La ville expédie une cinquantaine de vaisseaux vers les ANTILLES vers la fin du règne de LOUIS XIV. Au XVIIIe siècle, une centaine, sans compter la traite négrière. Il y a une crise dans les années 1760 avec la GUERRE DE SEPT ANS, entraînant des faillites. Cela ne brise cependant ni la démographie, ni l'ascension sociale. On a un taux de croissance moyen de par an pour ce porc. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture