Sous la dictature stalinienne depuis 1929, l'Union des Républiques Socialistes Soviétique semble, jusqu'à son entrée dans le conflit de la Seconde Guerre mondiale, en 1941, prolonger le léninisme. Cependant, on peut se demander si Staline n'a pas une autre vision du socialisme. En effet, il avait déclaré, en présentant la Constitution de 1936 qui renforçait l'Etat, que ce renforcement n'était nécessaire que tant que subsisterait l'« encerclement capitaliste », affirmant ainsi que la « société soviétique a créé l'ordre socialiste, ce qui veut dire qu'elle a atteint ce que les marxistes appellent la première phase ou phase inférieure du communisme ». Selon Staline, en suivant les prévisions de Marx et de Lénine, l'Etat devrait alors entrer dans une phase de « dépérissement ». La volonté de passer de la phase socialiste à la réalisation du communisme a animé un à un les dirigeants de l'URSS. Mais pourtant, de 1941 à 1991, l'URSS semble marqué par des ruptures de politiques des dirigeants.
Dès lors, comment construire un système sur la discontinuité ?
Comment, de 1941 à 1991, le pouvoir d'Etat en URSS va connaître des phases multiples, chacune porteuse de réformes finalement avortées ?
[...] Règne de la Nomenklatura : le parti ne représente plus la société (ouvriers sous-représentés). Gérontocratie. Personnalisation du pouvoir d'Etat au profit de Brejnev. Crise des années 1970-1980 : crise de la productivité + crise de motivation au travail + crise des investissements (l'Etat réduit ses I dans tous les domaines) 1985-1990 : Vers une démocratisation ? 1986 : XXVIIème Congrès du PCUS. Volonté réformatrice. Perestroïka restructuration) + Glasnost (transparence) + Uskorenie (accélération) Espoirs nourris par la perestroïka visant à une restructuration de l'ensemble du système soviétique, en opposition à l'immobilisme sous Brejnev. [...]
[...] Cela va devenir dès 1956 l'obsession de tous ses successeurs. Rapport du Congrès : K dénonce les fautes et crimes de Staline, attribués à deux phénomènes : culte de la personnalité + encerclement capitaliste 1956 : Grand tournant par rapport à la version du modèle léguée par Staline. Déstalinisation + volonté de recréer le consensus social par un assouplissement des méthodes de gestion économiques. La déstalinisation : tentative partielle de libéralisation marquée par l'abandon de la politique de la Terreur Le concept d' ennemi du peuple est abandonné Dissolution du Kominform Libération des déportés Epuration de l'armée et de l'administration pour supprimer les éléments les + staliniens K propose la rotation des cadres pour éviter une bureaucratisation du parti 2. [...]
[...] 1964-1991 : de l'ère brejnévienne à la chute de l'URSS, réformes avortées du système soviétique en URSS 1.1964 -1985 : L'impossible réforme du régime sous Brejnev. Fin des grands projets de réformes structurelles de leurs prédécesseurs. Période paradoxale : sommet de la puissance extérieure de l'URSS (nucléaire + rayonnement), mais stagnation interne. Crise des années 1980 : idéologie incapable d'évoluer et s'adapter, + de dissidence (nouvelle intelligentsia mais rapidement bâillonnée, cf Soljenitsyne), récession économique Évolution du modèle vers une + gde bureaucratisation (donc une sorte de dépolitisation apparaît) et le parti se coupe de la pop qui a perdu confiance en le régime. [...]
[...] Pour Lénine, le parti est au cœur même du système, pour Staline, l'Etat lui est subordonné. Sa conception du socialisme est davantage perceptible après la Seconde Guerre mondiale. Rupture avec le Léninisme : en 1944, un hymne national à la gloire de Staline remplace le chant de l'Internationale ; Staline consulte rarement le Parti qu'il méprise. XIXème congrès de 1952 : au lieu de placer au premier plan la connaissance pour le militant du marxisme-léninisme, l'unité du parti est vu comme prioritaire, moyen excluant toute opposition à Staline. [...]
[...] Affaiblissement général de l'URSS, plans internes et extérieurs. La question des nationalités a sans doute été sous-estimée, ou reléguée au second plan par G. Mais le nationalisme russe représenté par B. Eltsine va dénoncer ce problème. Rupture officielle du pacte fédéral (12 juin 1990), puis démission spectaculaire, un mois plus tard, du PCUS. La Russie prend la tête de la dissidence. Tentative de sauvetage in extremis de G = échec. Décembre 1991. G démissionne de la présidence de l'Union. Disparition rapide de l'URSS! [...]
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