Napoléon III, XIXe siècle, coup d'Etat, Empereur.
Louis-Napoléon Bonaparte, né en 1808, est le fils de Louis Bonaparte, frère de Napoléon Ier. A la mort de l'Aiglon, en 1832, Louis-Napoléon Bonaparte se présente comme l'héritier de la tradition bonapartiste, tradition qu'il expose dans Des idées napoléoniennes qui paraît en 1839. Tout au long de la monarchie de juillet, il tente de gagner le coeur des français à travers divers ouvrages qu'il écrit en détention au fort de Ham, après avoir essayé de prendre le pouvoir par la force, tels que l'Analyse de la question des sucres en 1842, où il réclame la protection des agriculteurs français, affaiblis par le commerce colonial, ou l'Extinction du paupérisme en 1844, ayant pour unique but, selon lui, de veiller au « bien-être de la classe ouvrière ». Il se trouve en Angleterre lorsqu'éclatent les révolutions de 1848, et revient en France dès la proclamation de la République et l'abrogation de la loi sur le bannissement des Bonaparte le 11 octobre 1848.
[...] II Napoléon III : Un Empereur social et libéral L'Empereur prend le nom de Napoléon III et épouse le 30 janvier 1853 Eugénie de Montijo. Le pouvoir de Napoléon III repose au début de son règne sur le contrôle de la presse et des réunions. Cependant, il reste très attiré par les questions sociales. Il s'inspire en effet des idées Saint- simoniennes et se lance dans une politique de modernisation économique et de grands travaux illustrée notamment par la transformation de Paris par le baron Haussmann, nommé préfet de la Seine en 1853. [...]
[...] Tout au long de la monarchie de juillet, il tente de gagner le cœur des français à travers divers ouvrages qu'il écrit en détention au fort de Ham, après avoir essayé de prendre le pouvoir par la force, tels que l'Analyse de la question des sucres en 1842, où il réclame la protection des agriculteurs français, affaiblis par le commerce colonial, ou l'Extinction du paupérisme en 1844, ayant pour unique but, selon lui, de veiller au bien-être de la classe ouvrière Il se trouve enj( Angleterre lorsqu'éclatent les révolutions de 1848, et revient en France dès la proclamation de la République et l'abrogation de la loi sur le bannissement des Bonaparte le 11 octobre 1848. I Le coup d'Etat du 2 décembre 1851 : de Louis-Napoléon Bonaparte, à Napoléon III. Profitant largement de la légende de son oncle, du soutien du Parti de l'ordre, conservateur, dirigé par Thiers, et dans une moindre mesure, de la dimension sociale de ses ouvrages, Louis-Napoléon Bonaparte parvient à s'installer à la présidence le 10 décembre 1848 avec 74,2% des voix. [...]
[...] Au niveau institutionnel également, les modifications apportées par Napoléon III tendent à assouplir le régime : il accorde au corps législatif le 18 juillet 1866 le droit d'amendement puis l'année suivante, le droit d'interpellation. Par la libéralisation de la presse par la suppression de l'autorisation préalable, et l'autorisation des réunions électorales en 1868, il permet à l'opposition de s'organiser et de s'exprimer. Enfin, le sénatus-consulte du 21 mai 1870, établit la responsabilité des ministres devant la Chambre. Ces mesures mettent donc en place un apparent régime démocratique et libéral, approuvé par le plébiscite du 8 mai 1870. [...]
[...] Aussi, il fait autoriser les organisations syndicales par le décret du 5 août 1866. Enfin, l'Empereur fait de l'instruction des masses populaires un impératif puisqu'il impose en 1867 l'ouverture dans chaque commune de plus de 500 habitants d'une école pour filles, étend la gratuité de l'enseignement public à plus de 8000 communes et instaure le certificat d'études primaires sanctionnant la fin du cycle élémentaire. Sa position libérale s'affirme dans son engagement auprès de l'Angleterre et du Piémont dans la guerre de Crimée après le refus de la Russie de quitter la Moldavie et la Valachie. [...]
[...] Napoléon s'installe cependant le 20 décembre au Palais de l'Elysée et prête serment à la République démocratique une et indivisible Le Président s'oppose très vite à la majorité conservatrice élue le 13 mai 1849, son pouvoir restant limité par l'indépendance stricte entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif. Exploitant les divisions du Parti de l'Ordre, il échoue à obtenir la révision constitutionnelle permettant sa rééligibilité, mais il réussit à démettre Changarnier du poste de commandant militaire de la ville de Paris, ce qui, dans la perspective d'un coup d'Etat, n'est autre qu'un coup de maître. [...]
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