La monarchie parlementaire anglaise est née d'un long processus historique. Au milieu du Moyen Age, le Parlement britannique était semblable au Parlement de Paris. Puis il a évolué vers un lieu de représentation, grâce à plusieurs éléments : en 1215, la monarchie anglaise étant extrêmement faible, Jean Sans Terre doit accorder des pouvoirs au Parlement pour être reconnu ; puis au XVIIe siècle ont lieu révolutions et guerres civiles conduisant à la déclaration des droits de 1689 ; enfin il faut noter la persistance de corps intermédiaires importants.
[...] Pourtant le pays échappe à la grande vague révolutionnaire de 1848. Sources - BERSTEIN S. et MILAZA P., Histoire du XIXe siècle, Hatier p124 et s. et 341 et s. - MARX R., Histoire de la Grande Bretagne in Encyclopédie Universalis 2004 - MARX R., Naissance et triomphe de la démocratie britannique, Dossiers Clio PUF, Paris - BERSTEIN et MILZA, Hisoire du XIXème siècle, Hatier 1996, p189 et s. [...]
[...] Et l'Angleterre rurale du Sud reste largement surreprésentée par rapport aux villes et aux régions industrielles. Enfin le suffrage public, et la corruption qui en découle, subsistent. Au total, la réforme ne menace pas encore la position dominante de l'aristocratie foncière à la Chambre des Communes, mais contraint les partis à mieux s'organiser pour faire face à des élections désormais un peu plus incertaines. Au pouvoir de 1830 à 1841, les whigs poursuivent leur politique de réforme : l'esclavage dans les colonies est par exemple aboli en 1833. [...]
[...] L'émancipation des dissidents est votée en 1828, suivie par celle des catholiques un an plus tard, malgré l'opposition du roi et de la Chambre des Lords ; toutefois les catholiques ne peuvent accéder aux plus hautes fonctions, doivent continuer à payer la dîme et sont exclus des Universités d'Oxford et de Cambridge. En 1832 a lieu une réforme électorale, qui met en place un rééquilibrage en faveur du Pays de Galles, de l'Ecosse et de l'Irlande (suppression de bourgs pourris), ainsi qu'une réduction des conditions permettant l'accès au vote. Aussi le nombre d'électeurs s'élève-t-il d'environ à personnes. Et la bourgeoisie est mieux représentée. Cependant, l'électorat passe de 5 à de la population masculine adulte : on est encore loin du suffrage universel. [...]
[...] Mais la liberté de conscience et la liberté du culte sont bien présentes. La tolérance n'est pas seulement religieuse mais aussi politique : la presse anglaise achève de conquérir sa liberté sous le règne de Georges III (1760-1820) ; une telle liberté de discussion, garantie par le Parlement, n'existe nulle part ailleurs en Europe. Ainsi, la monarchie parlementaire britannique est un système politique original, fondé sur la représentation et les libertés. C'est pourquoi de larges secteurs de l'opinion européenne cultivée sont atteints d'anglophilie. Cependant, non démocratique, le régime a d'importantes limites. [...]
[...] La monarchie parlementaire anglaise : un modèle parfait ? La monarchie parlementaire anglaise est née d'un long processus historique. Au milieu du Moyen Age, le Parlement britannique était semblable au Parlement de Paris. Puis il a évolué vers un lieu de représentation, grâce à plusieurs éléments : en 1215, la monarchie anglaise étant extrêmement faible, Jean Sans Terre doit accorder des pouvoirs au Parlement pour être reconnu ; puis au XVIIe siècle ont lieu révolutions et guerres civiles conduisant à la déclaration des droits de 1689 ; enfin il faut noter la persistance de corps intermédiaires importants. [...]
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