John brown, sécession, Sud, Nord, esclavage, coton, tabac
« Il n'y a pas sur terre deux nations, il n'y en a jamais eu deux qui fussent séparées d'une manière plus distincte et hostile que nous [...] Ni Carthage, ni Rome, ni la France et l'Angleterre à aucun moment » ces paroles sont a attribuer au gouverneur de la Caroline du Sud, H.Hammond près de 15 ans avant que ne débute la guerre dite de « sécession ».
Cette guerre qui s'échelonna de 1861 à 1865, plus précisément de l'attaque du fort Sumter (12-13 avril 1861) dans la baie de Charleston à la reddition du général Lee après la bataille d'Appomatox le 9 avril 1865, quatres années d'une guerre impitoyable ou les forces furent au combien déséquilibrés en faveur du Nord, ce qui n'empecha pas à maintes reprises le général Lee d'être sur le point de briser l'effort de l'union.
Il est d'usage dans la culture populaire de considérer que l'origine du conflit Nord/Sud ne vint que de l'opposition sur la question de l'esclavagisme et de l'élection à la présidence de l'union d'un puritain de l'Illinois dont la carrière était au point mort : Abraham Lincoln.
La réalité est bien plus complexe, le conflit entre le Nord et le Sud ne s'est situé que très tard sur l'institution de l'esclavage, mais très vite deux mondes se heurtent : le gentleman du Sud et le puritain du Nord. En témoigne Michel Chevalier dans ses « lettres sur l'Amérique du Nord » : « le Yankee et le Virginien sont deux êtres fort dissemblables, ce sont les mêmes hommes qui se sont coupés la gorge en Angleterre sous le nom de Cavaliers et de Têtes rondes. En Amérique, ou il n'existe pas de pouvoir modérateur, il se fussent dévorés, comme jadis dans la mère patrie, si la providence ne les eut jetés l'un au midi l'autre au nord ».
Cette division ne va faire que s'accentuer jusqu'à ce que les deux parties n'y tiennent plus et qu'une guerre éclate, conflit le plus sanglant de l'histoire américaine ou les pertes furent supérieures à celles de l'Amérique durant la seconde guerre mondiale d'un tiers pour une populations sept fois moins nombreuse.
[...] Notons tout de même que le destin d'un pays peut parfois se jouer a peu de choses, la centaine de passagers du May flower donnera a ce pays via ses descendants plusieurs très grands personnages en particulier 8 présidents des Etats-Unis dont Ulysse Simpson Grant, Franklin Delano Roosevelt et les deux présidents Bush. Dès le départ on peut donc remarquer que géographiquement séparés les deux colonies le sont également sur leur manière de voir ce nouveau monde, ce qu'ils en attendent et cela sera bien sur la base du différend qui les opposera jusqu'en 1861. [...]
[...] Peut on imaginer qu'au contact l'une de l'autre ces deux colonies auraient pu s'apprivoiser ? Au regard des objectifs complètement différents des deux expéditions il est possible d'en douter, la tempête qui dérouta le May flower fut en tout cas une bien singulière main du destin qui aller peser durant les deux siècles et demi qui s'écoulèrent jusqu'à Fort Sumter. La redoutable compétition économique Le climat tropical des Etats du Sud comme la Virginie permis aux planteurs de s'adonner avec efficacité aux cultures du tabac ( ce qui fit enrager les espagnols), du coton et de la canne a sucre, ces gentlemans fermiers devinrent presque l'emblème du sud, et de cette way of life qui fut si bien reprise dans Gone with the wind par Margaret Mitchell. [...]
[...] Clairement non, ces actions s'apparentent plus a ceux d'un fanatique religieux puritain comme le dira Abraham Lincoln qu'à une rébellion vraiment organisé. L'image de sa mort fut plus importante que ne l'a été sa vie pour la cause qu'il souhaita servir. En 1860 la convention du très jeune parti républicain désigne Abraham Lincoln comme candidat à la présidence, soutenu par des moyens financiers énormes et la division du parti démocrate il est finalement élu par un peu moins de 2 millions de voix. [...]
[...] C'est ainsi que la Louisiane, l'Alabama et le Mississipi vont obtenir le droit du sénat américain de pratiquer l'esclavage, proscrit au nord. Un équilibre se crée au sein du sénat entre les 11 Etats du sud pratiquant l'esclavagisme et les 11 Etats du Nord le proscrivant. Pourtant en 1818 la question va se poser pour le Missouri, l'Etat demande le droit de continuer a pratiquer l'esclavagisme mais les sénateurs du Nord semblent penser qu'il est grand temps pour la démocratie américaine de ne plus tolérer ce genre de pratique. [...]
[...] Mais cette solution n'a-t-elle bénéficié économiquement qu'au Sud ? Clairement la réponse est non, le puritanisme nordiste ne résista pas à l'argent facile, les grands ports du nord devinrent les ports négriers , en 1770 Rhode Island compte 170 bateaux négriers, New York et Boston qui seront les fers de lance moins d'un siècle plus tard du mouvement anti-esclavagiste vont pourtant assurer à la fin du XVIIIeme siècle l'essentiel du trafic négrier entre le vieux continent et le nouveau monde. [...]
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