Les philosophes ne rejettent pas la monarchie, ils contestent la monarchie absolue de droit divin, remettent en cause la confusion des pouvoirs. Ils défendent le partage des pouvoirs, la bourgeoisie qui enrichit le pays, la propriété privée, la souveraineté du peuple. Le monarque doit tirer sa légitimité du peuple et respecter les libertés fondamentales (...)
[...] Les clubs s'inspirent du modèle anglais et sont réservés aux hommes. Les salons, souvent réunis à l'initiative de femmes de l'aristocratie sont le lieu d'un vie mondaine et brillante. Artistes, savants, écrivains y sont reçus. Les lectures publiques des œuvres des Lumières nourrissent le débat et ces réunions se politisent. Les cafés apparaissent à la fin du XVIIes pour répondre au goût des boissons exotiques (café, thé, chocolat). Les Académies de province réunissent souvent autour d'une bibliothèque les esprits éclairés. [...]
[...] Les parlementaires, garant des lois et des libertés locales rappellent au roi qu'ils doivent être consultés pour le vote de tout nouvel impôt et lui adresse la Pétition des Droits (1628). La guerre civile éclate en 1642, Charles Ier est vaincu et décapité. La dictature de Cromwell s'installe. A sa mort, en 1658, la monarchie est restaurée. Charles II doit transiger avec le Parlement, il accepte l'Habeas Corpus, votée en 1679, qui interdit toute arrestation sans motif et l'emprisonnement sans jugement. [...]
[...] La loi est au-dessus du roi. Le souverain doit obtenir le consentement du Parlement pour toute grande décision politique, il est désormais contraint de respecter la volonté nationale. La révolution américaine En 1776, les colons anglais installés en Amérique se révoltent contre le roi d'Angleterre et déclarent le 4 juillet 1776 vouloir s'affranchir de la tutelle de la couronne britannique pour obtenir leur liberté. Après une guerre, ils créent en 1783 un nouveau pays, les Etats-Unis d'Amérique, dont le président est George Washington. [...]
[...] S'ils sont tous d'accord pour critiquer l'absolutisme, en revanche ils ne sont pas d'accord sur le modèle. Montesquieu songe à une monarchie tempérée avec la séparation des pouvoirs. Il reste attaché au rôle politique de l'aristocratie. Voltaire hésite entre despotisme éclairé et monarchie à l'anglaise : le pouvoir du despote éclairé est au service du modernisme et des réformes que guide la raison, tandis que c'est l'exercice des droits du Parlement qui limite les prérogatives royales britanniques. Rousseau préfère une république démocratique dans laquelle la légitimité politique se fonde sur la communauté et la volonté générale. [...]
[...] Ils revendiquent les libertés fondamentales qui doivent être fondées sur le droit naturel. La liberté d'opinion a pour corolaire la liberté d'expression. Au nom de l'universalisme sont proclamées l'affirmation de l'égalité naturelle du genre humain et la dénonciation de l'esclavage et des privilèges de la société d'ordres. Les revendications en matière religieuse Ils sont contre la superstition et le fanatisme, pour la justice et la tolérance. En 1787, l'édit de tolérance permet aux non-catholiques de bénéficier de l'état-civil sans devoir se convertir : si cela met fin aux persécutions, ce n'est nullement la reconnaissance de la religion protestante. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture