Saint-Augustin rejoint la théorie janséniste de la grâce. Lorsque Dieu lui parle, il lui dira de lire les épîtres qui concernent les plaisirs de la table, de la chair et de la débauche. A partir de ce moment là, il change de vie, il abandonne le professorat pour lutter contre les sectes et aussi contre les pélagiens.
L'empire romain vient alors à disparaître. Ceci, Saint-Augustin l'avait prévu puisqu'il a eu le génie d'établir l'indépendance de l'Eglise par rapport à toute forme de pouvoir (...)
[...] Elle est présente pendant tout le XVIIè siècle. Certaines interprétations de cette pensée libertine prennent appui sur des auteurs antiques. Elle donne alors naissance à une nouvelle forme de littérature : la littérature utopiste qui remet gravement Dieu en cause. C'est ça qui va provoquer une féroce querelle entre les religieux et les libertins parce qu'ils sont accusés de nuire à la morale classique. Cette querelle est très bien représentée par Dom Juan à cause du subversif libertinage de l'esprit que présente Molière à travers son œuvre en mettant en cause l'ordre moral, social et religieux. [...]
[...] C'est en réalité la réponse d'un jeune homme qui découvre la volupté. Le roi qui protégeait Molière fait interdire la publication du livre d'un curé intitulé : Le roi le plus glorieux au monde ou Louis XIV, le plus glorieux roi du monde, parce qu'il y accuse Molière d'être un démon et un impie et il réclame pour ce dernier le feu du bûcher, qui est le feu avant coureur de ceux de l'enfer. Bossuet, l'évêque de Meaux, auquel avait été confiée l'éducation du dauphin, qui lui était particulièrement stupide, va porter une accusation très adroite dans Maximes et Réflexions. [...]
[...] Mais le recours à la grâce permet tout de même le choix du bien. Mais la grâce n'est pas accordée à n'importe qui et elle n'est destinée qu'à certains praedestinati, qui signifie presdestiné. Selon une raison que seul Dieu connaît, le nombre de ses prédestinés est limité au nombre d'anges déchus dont les places au ciel restent libre. Le reste des hommes appartient à la massa perditionis, qui signifie la masse des rejetés, et eux n'ont pas le droit au salut. [...]
[...] Bossuet finit son argumentation en opposant le théâtre avec les communautés anciennes juives qui ne se réjouissait que dans leur fête. Si Bossuet agit ainsi, c'est parce qu'il ne voit pas de sublimation dans le théâtre, il n'y trouve pas non plus de repère pour conduire sa vie. De plus, il se bloque sur l'horreur du corps qui est représenté comme l'objet de toutes les passions et de tous les désirs. Mais paradoxalement, Bossuet allait quand même chez Mme de Maintenon au théâtre. [...]
[...] Les textes resurgissent effectivement curieusement au XVIIè siècle. Le XVIIè siècle est un moment de censure parce que le pouvoir royal a eu de l'inquiétude quant au répertoire de certains amateurs qui s'agitaient. Ces compagnies se sont crées sous Philippe le Bel, et porte des noms comme supos de la mère folle” ou cornards”. Vers 1302, Charles VII prend ombrage de ces troupes à cause de leur subversité. Louis XI cherchera à faire taire les comédiens en les emprisonnant ou en les fouettant sur la place publique. [...]
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