Résumé (de type fiche de révision) d'un cours de deuxième année de Lettres Modernes intitulé "Histoire de la langue française" et abordant le sujet du français de la Renaissance.
[...] En quelques années, la langue est codifiée, grammatisée. Ce mouvement entraîne une promotion de la langue française écrite, qui concurrence le latin comme langue savante. Mais les différentes grammaires proposent différents systèmes grammaticaux en concurrence. C'est un mouvement d'enthousiasme, d'expériences de bouillonnement d'idées. Il y a une conscience historique d'être au début de quelque chose. Il y a une certaine fascination pour les règles et les codes comme moyen de passer à quelque chose de supérieur. I. La promotion du français écrit au XVIe siècle a. [...]
[...] Le fondement est donc un mythe de la langue. b. D'une norme prescriptive à une norme descriptive Les premiers grammairiens s'installent dans leur rôle avec confiance, établissent la langue et veulent l'imposer. Puis très vite ils vont chercher à décrire l'usage et limiter les formes correctes et incorrectes. i. Norme prescriptive (Des normes géographiques ( Des normes sociales : le français de la Cour ( Des normes savantes : le plus proche du latin ii. Apparition de la notion d'usage La Grammaire de Ramus, en 1562, va dans le sens de la grammaire prescriptive, mais avec une ouverture sur la notion d'usage : pour lui c'est ça l'avenir. [...]
[...] L'objectif est l'enrichissement, l'innovation lexicale. Il y avait plus de mot au XVIe siècle qu'aujourd'hui. C'est enrichissement se fait de différentes manières : ( L'emprunt : au latin et à l'italien surtout. Il y a une relatinisation perçue comme excessive pour certains. Environ 2000 mots italiens sont introduits dans la langue, dans trois domaines essentiellement : la finance, la banque et l'art de vivre. Ces emprunts n'étaient alors pas perçus comme un danger, comme c'est parfois le cas aujourd'hui, mais comme un véritable enrichissement. [...]
[...] La recherche d'une douceur française C'est une idée qui émerge au XVIe siècle, et qui donne un argument pour rejeter l'imitation. C'est la recherche d'une grande fluidité, douceur, le rejet des hiatus et des cacophonies. i. La critique des idéaux de la Pléiade. La Pléiade prône l'imitation du latin, mais ils sont critiqués pour différentes raisons : - incohérence interne : les plus grands poètes antiques prônaient une littérature proche de la langue. - L'imitation n'enrichit pas le français mais le fait disparaître. [...]
[...] La cible explicite de ces Ordonnances est le latin, les cibles implicites sont les dialectes. Cela traduit une volonté d'unification. L'imprimerie accélère l'Histoire en amplifiant et maintenant la diffusion. II. Les débuts de la grammatisation Autour de 1530-1540, on constate une réelle volonté de doter la languie de traité théoriques, avec le Champfleury en 1529, le Dictionnaire françois-latin de Robert Etienne en 1539, le Traité sur la ponctuation et l'accent d'Etienne Dolet en 1540 et la Défense et illustration de la langue française par Du Bellay en 1549. a. [...]
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