Synthèse d'Histoire consacré au XVIIIème siècle ainsi qu'à son agriculture, son industrie, à sa crise...
[...] Ce bouleversement dans la hiérarchie des classes n'est compris que par une minorité d'intellectuels. Les philosophes tels Voltaire ou Montesquieu critiquent l'absolutisme monarchique et religieux. Ces critiques se diffusent notamment par les salons et les journaux, souvent clandestins. Rousseau s'écarte de ses pairs en développant une vision politique nouvelle, radicalement révolutionnaire. C'est lui qui entrevoit le mieux ce qui sortira de l'éclatement révolutionnaire. [...]
[...] Le commerce est également entravé par la multiplication des douanes intérieures. L'Afrique Le commerce véritablement actif est le commerce maritime entre la France, les Isles et l'Afrique, d'où la fortune des grands ports : Nantes, Bordeaux, etc. La mode est à l'exotisme. Les femmes qui tiennent salon consomment thé, cacao ou café et aiment à être servies par un domestique noir. Le commerce avec les Isles est d'autant plus fructueux que la monnaie d'échange a été trouvée : la traite des esclaves, qui équilibrent les échanges. [...]
[...] Les grands propriétaires résident en ville et y dépensent l'argent de leurs fermiers. Mais, en France, l'artisanat ne se laisse pas supplanter par l'industrie. Certes, les manufactures s'agrandissent, les premières machines à vapeur sont utilisées, mais en moins grand nombre qu'en Angleterre. Les méthodes de production restent archaïques : la métallurgie utilise encore le bois en dépit de l'apparition du charbon, les filatures ignorent les métiers perfectionnés de type anglais. Bien que l'Encyclopédie s'attarde à décrire les techniques des métiers, la France ne connaît pas une mutation technique comparable à celle qui provoque à la même époque une révolution industrielle en Angleterre. [...]
[...] La féodalité continue de régler les rapports sociaux. Mais au XVIIIe siècle, la structure juridique masque mal la réalité sociale des classes, conséquence notamment de la progression constante de la bourgeoisie. Pour sauvegarder sa prééminence, la noblesse doit absolument conserver une certaine richesse, d'où la fréquence des alliances avec la riche bourgeoisie et la réaction consécutive à la crise de 1775. Synthèse La noblesse n'a de cesse tout au long du siècle d'une part d'accaparer les rouages essentiels de l'administration, de l'armée, du clergé qu'elle partageait jusqu'alors avec la haute bourgeoisie, d'autre part de bloquer systématiquement les tentatives de réformes royales à travers le Parlement. [...]
[...] Agriculture Les progrès dans le monde agricole sont particulièrement importants. Ils sont soutenus par toute une littérature qu'intéressent les problèmes ruraux (il paraît au XVIIIe siècle 1'200 ouvrages d'agronomie en France). De nouvelles cultures sont implantées (comme celle de la pomme de terre, par Parmentier, en 1766), la jachère recule, une timide mécanisation apparaît, les engrais sont davantage utilisés, des fermes modèles se créent. Ces progrès, doublés d'une augmentation de la population due au recul de la mortalité, provoquent une augmentation générale des revenus, notamment ceux des bénéficiaires des droits seigneuriaux, souvent proportionnels à la récolte. [...]
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