L'enjeu de la lutte est la prépondérance en Europe de la Maison d'Autriche et le conflit était prévisible, avec la formation des deux ligues armées, protestante et catholique. En 1612, Mathias de Habsbourg succède à son frère Rodolphe II comme roi de Pologne, puis comme empereur. Sans héritier, le problème essentiel est successoral. L'accord se fait sur Ferdinand, membre de la couronne d'Autriche. Or, Ferdinand est un catholique intransigeant. Il appuie le chancelier Lobkowicz dans son effort de centralisation du pouvoir au détriment des Etats. Mais ceux-ci sont constitués en majorité de nobles tchèques protestants, riches propriétaires en majorité. Les ministres de Mathias de Habsbourg ordonnent la destruction des temples construits dans deux villes de Pologne, et plusieurs notables sont arrêtés. En 1618, les « Défenseurs de la foi » ripostent, convoquent une assemblée et adressent une supplique à Mathias de Habsbourg. L'Assemblée est jugée illégale par Lobkowicz...
[...] La Suède reçoit une grande partie de la Poméranie. Elle contrôle l'entrée des grands fleuves allemands. Pour autant les problèmes de la Baltique ne sont pas réglés et, surtout, la guerre continue entre la France et l'Espagne. IV. La fin de la guerre franco-espagnole et les traités de 1659- La guerre franco-espagnole et le traité des Pyrénées Les troubles de la Fronde profitent à l'Espagne : Turenne et Condé luttent aux côtés des espagnols. Pourtant, dès 1652 et la fin de la Fronde, Mazarin, conscient que la décision sera surtout diplomatique, entreprend d'isoler encore plus l'Espagne. [...]
[...] De son côté, Ferdinand II n'a que des ressources médiocres pour faire face à la rébellion de Pologne. Au lendemain de son élection à l'Empire, la situation change en faveur de Ferdinand II. Les électeurs de Saxe et de Bavière rejoignent le camp impérial contre une promesse territoriale. Les troupes de la Sainte Ligue sont reconstituées. L'Espagne apporte son soutien. Le 8 novembre 1620, les troupes tchèques sont battues à la bataille de la Montagne Blanche. La Pologne et la Moravie sont occupées, Frédéric V s'enfuit chez l'électeur de Brandenbourg. [...]
[...] Prenant prétexte de l'occupation par les espagnols de la forteresse de Trèves, Louis XIII déclare la guerre au roi d'Espagne Philippe IV en mai 1635. III. La fin de la guerre de Trente ans et les traités de Westphalie 1. La guerre de 1635 à 1642 Si Richelieu a retardé l'intervention directe dans le conflit, c'est qu'il connaît la situation difficile dans laquelle se trouve la France : le parti dévot réprouve les alliances protestantes et la guerre contre l'Empire champion de la Contre-Réforme. [...]
[...] A Paris, l'inquiétude commence à se faire jour devant un succès protestant. En effet, le roi de Suède marche vers Mayence, il chasse évêques et prélats, dépouille les Eglises. Il viole le traité. Richelieu prend les devants et occupe la Lorraine de Charles IV. En1632, la Sainte-Ligue envahit la Bavière. Mais Gustave- Adolphe est toujours vainqueur : Tilly est tué et le roi rentre à Munich. Enfin, il meurt, et cette mort est accueillie avec soulagement à Paris, même si elle profite surtout aux Habsbourg. La coalition protestante se dissout. [...]
[...] Les tchèques et Moraves doivent adhérer au christianisme où émigrer La guerre en Allemagne et les débuts de l'intervention diplomatique française (1621-1631) Ferdinand II entend tirer une vengeance exemplaire de l'électeur palatin et abattre par cela l'un des chefs du protestantisme. En 1621, il est mis au Ban de l'Empire. Ses biens sont confisqués et il perd sa dignité électorale. L'union évangélique se disloque, ses alliés l'abandonnent. Pour faire reconnaître cela, il convoque une Diète partielle à Ratisbonne. Il donne le Haut-Palatinat à Maximilien de Bavière. L'équilibre territorial de l'Empire est modifié au profit des catholiques. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture