La révolte de mars 1525 est comparable à celle de 1514 en Hongrie. L'État pontifical avait proclamé la croisade contre les Turcs, les évêques et conseillers royaux commençaient à recruter des paysans. Les paysans en profitent pour se retourner contre la noblesse qui les a organisés en tant qu'armée. C'est une révolte avec quelques connotations de type religieux, c'est là un prétexte pour former une armée paysanne qui s'oppose à une noblesse féodale.
Cela se règle par une sanglante défaite des paysans, ils n'ont pas laissé de programme mais ont essayé de mettre sur pied une monarchie plus forte qui puisse s'opposer aux prétentions de la noblesse.
[...] Luther évolue, au début il se veut tolérant vis-à-vis des paysans, mais petit à petit il choisit de prendre une position beaucoup plus radicale et violente et écrit une production de pamphlets qui exhortent les princes (notamment Frédéric de Saxe) à écraser la révolte. Selon (Th.) Müntzer, qui a une lecture différente de St. Paul, il faut se révolter contre les princes qui sont mauvais. Le curé doit être choisi par la communauté villageoise pour prêcher les saintes Écritures (Sola Scriptura), puis on passe à des revendications de type économique et religieuses (Art.1). [...]
[...] La guerre des paysans de 1525 en Allemagne C'est quelque chose d'endémique, il y en a tout le temps dans l'empire. Dans l'Europe centrale et orientale commence un phénomène que l'on appelle le 2e servage, l'imposition de corvées de plus en plus lourdes, et les paysans sont de plus en plus liés au seigneur et à la terre, on en a besoin pour un renouvellement de l'agriculture. La révolte de mars 1525 est comparable à celle de 1514 en Hongrie où avancent les Turcs. [...]
[...] Les écritures sont le fondement ainsi (Art.3) aucune ne dit que les paysans doivent être des serfs : forme de libération pour eux. Le pouvoir politique doit avoir une légitimation religieuse, mais ce qui s'éloigne des écritures est un pouvoir auquel on peut ne pas obéir. (Art. Ces articles prennent à chaque fois un problème politique ou économique des villages dans leur relation au seigneur. Ils demandent un retour au passé idéalisé mais surtout des choses concrètes (demande de rémunération de la corvée, de conditions contraignantes pour la corvée, pas payer trop de cens La réforme permet de s'émanciper en référence constance aux écritures du joug oppressant des seigneurs et des conditions de vie villageoises. [...]
[...] Engels a écrit en 1850 un livre sur la guerre des paysans en Allemagne, il propose une analyse marxiste de ces révoltes, c'est là la tentative de supprimer l'ordre féodal de la part des paysans, alliés avec les villes. Selon cette lecture, la bourgeoisie aurait trahi et aurait empêché la destruction totale du système féodale. La religion ne serait donc ici qu'un prétexte. Pour la bonne raison que dans l'Europe du 16e, pour pouvoir modifier les conditions sociales, il fallait leur enlever leurs auréoles de sacré, c'est le système de valeur qui gouvernait la société. [...]
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