« Ces belles couleurs de rose et de feu dont s'habillent nos dames, le coton dont elles ouatent leurs jupes, le rouge dont elles relèvent leur blancheur, le sucre, le café, le chocolat de leur déjeuner, la main des malheureux noirs a préparé tout cela pour elles. » Bernardin de Saint-Pierre, dans son Voyage à l'Ile de France publié en 1769 évoque en une phrase toute l'ambiguïté de la domination coloniale européenne sur le Nouveau-Monde.
La France et l'Angleterre, les deux grandes puissances européennes dans un XVIIIème siècle que l'on peut faire débuter à la mort de Louis XIV en 1715 et achever avec la fin des « French War » en 1815 doivent en effet une grande partie de leur prospérité économique et de leur puissance à leurs colonies d'Amérique entendues au sens large, c'est-à-dire incluant les riches Antilles.
[...] - La différence est plus géographique et économique (plantations tropicales). Il est indissociable de la production du sucre, du coton, du café, des plantations d'indigo . des cultures à très haute valeur ajoutée. - Deux sociétés coloniales : celle des latitudes moyennes, celles des latitudes tropicales ou subtropicales. Une frontière qui sera celle des états confédérés. La première est fondée sur l'esclavage. Domination de quelques familles de propriétaires fonciers sur diverses strates de dominés (petits blancs, métis, affranchis, esclaves) dont on exploite les divisions pour assurer la stabilité des familles de planteurs et la prospérité des compagnies à charte. [...]
[...] La France et l'Angleterre : deux puissances affrontées A. L'installation en Amérique s'est déroulée dans le cadre d'un affrontement général entre puissances européennes pour récupérer une partie de la manne du Nouveau Monde - L'Angleterre et la France interviennent tardivement dans un Nouveau Monde déjà exploité par les Espagnols, les Portugais et les Hollandais. Les découvreurs (Cabot, Cartier, etc.) cherchent le passage par le Nord. Il faut revenir sur la chronologie de cette installation pour comprendre l'implantation territoriale des puissances coloniales au XVIIIème siècle. [...]
[...] Les rivalités de puissance amènent à une exportation des conflits franco-anglais en Amérique - Les Forces en présence au milieu du XVIIIème siècle : les Français ont l'espace, les Anglais la population. Ce rapport de force défavorable joue au désavantage des Français. De part et d'autre, l'alliance avec les peuples indiens est recherchée. - La guerre de 7 ans : les opérations au Canada la bataille des plaines d'Abraham, le traité de Paris 1763. La France perd le Canada (faible rendement économique) mais conserve ses iles à Sucre (haut rendement). L'Angleterre veille à ménager les Français afin d'éviter les troubles (Quebec act 1774) - Revanche français pendant la guerre d'indépendance américaine. [...]
[...] Mais ces 13 colonies maintiennent l'esclavage pour des raisons pragmatiques. - Les révoltes d'esclaves et d'indépendance d'Haïti en 1804, l'esclavage a été aboli en 1791, puis rétabli par Napoléon et la liberté arrachée par les esclaves et les affranchis noirs, dans la violence. Haïti devient non pas le premier état noir indépendant (les royaumes africains sont alors libres de toute entrave), mais le premier à avoir arraché son indépendance après avoir été colonisé. Les révoltes se sont produites dans la continuité, dans les Antilles françaises comme Anglaises, mais la révolte d'Haïti est la première à aboutir à l'indépendance. [...]
[...] Le début du XIXè siècle ouvre une nouvelle ère : celle de l'impérialisme. [...]
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