Jules Ferry, école, laïcité, gratuit, politique, assemblée, laïcs
Jules Ferry (1832-1893) est aujourd'hui surtout connu pour sa politique en matière d'éducation. Pourtant, outre son rôle d'opposant républicain sous le Second Empire, il a occupé des fonctions politiques majeures, et a également orienté la politique coloniale des débuts de la IIIe République. Il a donc oeuvré dans de nombreux domaines, et constitue une figure centrale des débuts de la IIIe République en France.
[...] Cependant, le farouche opposant au Second Empire a œuvré, de façon médiane au sein de la Gauche Républicaine, dans l'enracinement de la IIIe République à la fin du XIXe siècle. Bibliographie : - François Furet (dir.), Jules Ferry, fondateur de la République, EHESS - Claude Lelièvre, Jules Ferry : la République éducatrice, Hachette éducation - Pierre Barral, Jules Ferry, une volonté pour la République, Nancy, Editions Serpentoises, 1985. [...]
[...] La France termine son implantation coloniale en Afrique en s'implantant à Madagascar. Puis Ferry ambitionne de coloniser l'Extrême Orient, et notamment la province du Tonkin. En avril 1882, la France s'empare de Hanoï, avant de déclarer la guerre à la Chine en envoyant un corps expéditionnaire. En août 1883, l'Annam est sous protectorat français. Cependant, l'opinion parlementaire désapprouve ces expéditions colonialistes bien lointaines, et est réticente face à la demande de crédits supplémentaires faite par Ferry. A l'annonce du désastre de Lang Son la majorité de Ferry au Parlement est rompue, et celui-ci est contraint de démissionner, le 30 Mars 1885 pour ne pas avoir informé les parlementaires des manœuvres diplomatiques françaises. [...]
[...] Il est nommé Maire de Paris le 15 Novembre 1870, alors même que les Prussiens assiègent la capitale. Il établit alors des rationnements drastiques de nourriture pour la population parisienne, au point d'être surnommé Ferry la famine En février 1871, il est élu député des Vosges, tandis qu'il doit évacuer Paris soulevé par le mouvement de la Commune. Il est nommé de façon très éphémère Préfet de Seine en mai 1871, avant de démissionner le 5 juin 1871, lorsque la répression de la Commune est à son paroxysme. [...]
[...] Non-réélu député des Vosges en 1889, il entre en février 1891 au Sénat. Président de la commission sur l'Algérie, il y effectue une longue mission courant 1892. Finalement élu président du Sénat le 24 février 1893, il décède moins d'un mois plus tard, et l'on procède à des funérailles nationales pour cet homme politique influent des débuts de la IIIe République. Il a réalisé une réforme majeure de l'Instruction Publique, mais a mené une politique extérieur controversée, l'empêchant au final d'accéder à la présidence de la République. [...]
[...] Lorsque Grévy devient président de la République en 1879, Ferry est nommé ministre de l'Instruction Publique, dans le gouvernement Waddington. Il occupe ce poste de façon discontinue de jusqu'en 1885. Il entreprend une véritable réforme scolaire, donnant à l'éducation une place prépondérante dans l'enracinement de la IIIe République. Il dépose en 1879 deux projets prévoyant la réforme du Conseil Supérieur de l'Instruction Publique, et un second, prévoyant à terme la laïcisation de l'enseignement, en tentant d'éliminer des facultés d'Etat les ecclésiastiques. [...]
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