Fermiers de l'Ile-de-France, XVIIIe siècle, métayer, organisation du domaine rural, ascensions sociales fulgurantes, grands laboureurs
Il existe une cohérence géographie : le PAYS DE FRANCE, le VALOIS ou l'HUREPOIX ont été étudiés par JEAN-MARC MORICEAU comme des pays cohérents. On y cultive des céréales (blés), ce sont des pays de grandes cultures, aux grands espaces et aux champs ouverts (openfields), ce qui permet beaucoup d'exploitation et donc beaucoup de main d'œuvre (manouvriers). Un espace ouvert, fertile, un espace d'habitats regroupés. Les plus grands laboureurs font leur apparition dans cet espace, avec l'utilisation de la charrue, etc. La cohérence réside aussi dans le fait que la capitale, PARIS, est à proximité, ceux qui vont produire de l'avoine vont le revendre à la cavalerie parisienne par exemple.
[...] On y cultive des céréales (blés), ce sont des pays de grandes cultures, aux grands espaces et aux champs ouverts (openfields), ce qui permet beaucoup d'exploitation et donc beaucoup de main d'œuvre (manouvriers). Un espace ouvert, fertile, un espace d'habitats regroupés. Les plus grands laboureurs font leur apparition dans cet espace, avec l'utilisation de la charrue, etc. La cohérence réside aussi dans le fait que la capitale, PARIS, est à proximité, ceux qui vont produire de l'avoine vont le revendre à la cavalerie parisienne par exemple. Il existe également une cohérence sociale. [...]
[...] Cela permet d'atteindre des formules de Livres au XVIIIe siècle. Pour se maintenir au XVIIIe siècle, ils vont pratiquer l'exogamie voire la consanguinité : des frères et sœurs vont se marier pour conserver à tout prix le domaine dans les mains de la famille. Les enfants non-héritiers vont partir en ville, et acheter des offices seigneuriaux ou des charges ecclésiastiques, ils vont également travailler dans l'administration civile. Nous avons la preuve qu'ils se font enterrer dans les églises (pierres tombales qui permettent de le prouver), c'est un signe de notabilité. [...]
[...] On se distingue par les vêtements, par le titre, par l'enterrement dans les églises mais aussi par l'utilisation d'armoiries. L'éducation est beaucoup plus poussée chez les LABOUREURS, ils envoient les filles et les garçons à l'école puis au collège, et notamment aux collèges jésuites. Dès la fin du XVIe siècle, la grande majorité des LABOUREURS de l'ÎLE-DE-FRANCE savent signer (des signatures parfois très élaborées) et maîtrisent l'écriture. Au XVIIIe siècle, les habitations deviennent plus confortables, et on observe un développement des loisirs chez les FERMIERS. [...]
[...] Comme on a besoin de chevaux pour tirer ces charrues, cela explique l'important élevage de chevaux dans le Nord du bassin parisien notamment, élevage d'ovins également et de porcs (pour la consommation personnelle) DES ASCENSIONS SOCIALES FULGURANTES Ces ascensions sociales fulgurantes, on les voit apparaître au XVIe siècle, les premiers gros laboureurs apparaissent à un moment où les prix agricoles augmentent et où l'on observe une expansion démographique, c'est aussi à partir de ce moment qu'ils vont commencer à entrer dans la noblesse. Au XVIe siècle, ces fermiers ne disposent que de 10 à 50 hectares. [...]
[...] Le LABOUREUR apparaît au XVIe siècle, dans les archives des impôts. Seuls les grands fermiers ont droit à ce titre (car c'est un titre, n'importe qui n'est pas qualifié de LABOUREUR). Au XVIIIe siècle, le mot évolue et l'on retrouve le terme de FERMIER-LABOUREUR. Ce sont des bourgeois, de grands bourgeois, qui vont accéder à la noblesse par les charges. Dans ce groupe bourgeois ancré dans la campagne, la paysannerie, on a un mariage plus précoce (plus tôt que les 28 ans paysans). [...]
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