L’Europe des Lumières au milieu du XVIIIe siècle : situation géopolitique et modernité politique

Résumé du document

A bien des égards, les XVIIIe et XIXe siècles apparaissent comme fondateurs : en viennent les notions d'Etat moderne, de Parlement, de Nation, de Libéralisme, de Socialisme, d'Anarchisme, des Droits de l'Homme et du Citoyen…
Quelle est la situation géopolitique de l'Europe vers les années 1750 ?
Le Saint Empire Romain Germanique est le plus vieux de tous. On le retrouve notamment en Europe centrale, avec des territoires comme l'Allemagne (non unifiée : il s'agit de l'espace germanique), l'Autriche, la Tchéquie… En tout, il y a plus de 300 Etats confédérés. L'Etat fédéral, ou ce qui s'y apparente, est très faible. Il est néanmoins représenté par un empereur, nommé à Francfort parmi les Habsbourg. Il existe également une diète d'empire, dont le rôle est consultatif. Cet empire voit cependant monter de nombreuses revendications, avec notamment l'apparition d'une famille rivale à celle des Habsbourg : les Hohenzollern.

Extraits

[...] La dynastie des Bourbons a instauré, avec l'apogée de Louis XIV, une tradition de règne autour d'un Etat centralisé. En 1768, la France annexe la Corse, alors que la Lorraine l'aura été dans les alentours. Cette expansion se prolonge dans le domaine des îles et des comptoirs (Saint-Domingue et plusieurs îles à sucre L'Espagne, Naples, Parme, et d'autres royaumes ont des dynasties affiliées à celle des Bourbons. L'Angleterre apparaît comme la plus grande rivale de la France à l'époque. En 1763, cette dernière soutire à Louis XV le Québec et des comptoirs français en Inde, et ce à l'issue de la guerre de 7 ans. [...]

[...] L'Europe des Lumières au milieu du XVIIIe siècle A bien des égards, les XVIIIe et XIXe siècles apparaissent comme fondateurs : en viennent les notions d'Etat moderne, de Parlement, de Nation, de Libéralisme, de Socialisme, d'Anarchisme, des Droits de l'Homme et du Citoyen Quelle est la situation géopolitique de l'Europe vers les années 1750 ? L'Europe en 1750 : un ensemble de grandes familles au pouvoir : les dynasties A / Quatre empires se partagent l'Europe de l'Est Le Saint-Empire romain germanique est le plus vieux de tous. [...]

[...] L'immensité de cet ensemble tient au fait qu'il est multinational, multiethnique et multi religieux. L'empereur d'Autriche est sans doute la personne la plus influente d'Europe à l'époque. En 1750, il s'agit de l'impératrice Marie-Thérèse. L'Empire Ottoman est, quant à lui, à l'intersection de trois continents : l'Europe, l'Afrique, l'Asie. Il s'étend sur la quasi- totalité de l'Afrique du Nord, sur le Proche et sur le Moyen-Orient, sur la Grèce et sur le sud-est européen. La capitale de l'empire est Istanbul, et l'empereur allie à la fois la fonction de chef politique (Sultan) et de commandeur des croyants (Calife). [...]

[...] Mais l'entremêlement du religieux et du politique semble avant tout relever d'un archaïsme du politique. Où en est la notion de modernité politique ? A / L'apparition d'un mouvement contestataire Cette modernité va être le fait des grandes religions : l'Homme est créé à l'image conforme de Dieu, et jouit par là même de droits inaliénables : les droits de l'Homme. Cette théorie naît avec la philosophie de Saint-Thomas-d'Aquin et s'implante dans les mœurs vers 1750. Ainsi, Grotius (Pays-Bas), Locke, Rousseau s'escriment à défendre ces droits qui seront promis à un bel avenir. [...]

[...] + Les Lumières, c'est une sortie de l'Homme de l'état de tutelle dont il est lui-même responsable + Les Lumières, c'est faire un usage public de la raison B / Les fondements de la critique C'est à la raison de fournir l'autonomie de la volonté dans un cadre qui se doit d'être public usage public implique en société et personnalisé (origine : l'Homme lui-même). Il existe deux pentes pour la philosophie des Lumières : + La critique de la tutelle au nom de la raison. [...]