Etat de la question dans l’enseignement secondaire sous l’Ancien Régime

Thèmes abordés

Ère des révoltes et des révolutions, enseignement secondaire, Ancien Régime, sciences sociales, connaissance des foules séditieuses, Révolutions

Résumé du document

À partir du XIVe siècle, le monde occidental entre dans l'ère des révoltes et des révolutions. Interprétations de ces mouvements de contestation, l'étude de leurs relations avec le messianisme et avec les acteurs sociaux (femmes, pauvres) ; références symboliques et aux pratiques spectaculaires qui conditionnent la mise en œuvre du politique sous l'Ancien Régime.

Extraits

[...] Pour lui, la Fronde= variante française de la Révolution bourgeoise anglaise + lointain prologue de la Révolution de 1789. Fronde est une manifestation de la lutte des classes. Révoltes avant la Fronde s'inscrivent dans un schéma simpliste : Les révoltes sont le fruit d'une centralisation monarchique qui développe la répression antifiscale( révoltes spontanées. Interprétation marxiste de Porchnev aux soulèvements= polémique avec Roland Mousnier. Il défend l'idée d'une société d'ordres et non de classes. L'attitude de Robert Mandrou est plus nuancée : il n'existe pas une classe dominante unie (noblesse et bourgeoisie). [...]

[...] En revanche, Mandrou reconnaît à la suite de Porchnev, que la bourgeoisie a cherché et réussi en partie à se féodaliser dans son mouvement pour s'agréger à la noblesse. Ces bourgeois forment les élites parlementaires au XVIIe siècle défendent bien des privilèges et un ordre féodal années 50, historiens français ont remis en question l'interprétation marxiste des révoltes. Hubert Carrier Fronde étudiée à travers les mazarinades. Les libelles expriment tout un ensemble de solidarités qui ne sont pas des solidarités de classe. [...]

[...] Histoire culturelle des révoltes et révolutions Etude objets et pratiques culturels révèle une mutation des comportements, des sensibilités, des représentations. Homme révolutionnaire = soucieux de transformer les pratiques politiques+ régénérer la culture. Roger Chartier= Mutations de croyance et de sensibilité= ont rendu possible, la Révolution française par ceux qui la vivaient. Il fallait que culture politique originale se constitue, que soient proclamés les droits souverains de l'opinion publique, qu'une distance soit prise vis-à-vis du mythe royal, des enseignements de l'Eglise. [...]

[...] Engels en découvre les mérites, notamment ceux de la Terreur, qui incarne à ses yeux un mouvement populaire dont la réussite est l'abolition des vestiges féodaux de l'Ancien Régime en 1793. Traces démocratiques radicales (ex. du communisme de Babeuf). Marx s'en éloigne Engels réfléchit au déplacement des révolutions( idée d'une interaction internationale des mouvements sociaux (révolution atlantique Historiens de la Révolution gardent l'idée de l'importance déterminante des réalités économiques et sociales. Jean Jaurès En France= premier à proposer lecture globale des événements révolutionnaires et à mettre l'accent sur les causes économiques et sociales de la Révolution française( Histoire socialiste de la Révolution française (1901 et 1903) Paternité de Marx et de Michelet, Jaurès inscrit la Révolution dans une longue évolution économique et sociale qui vit l'accession de la bourgeoisie aux responsabilités économiques et politiques. [...]

[...] Caractère de classe de la révolution (fatalement violente). Conviction d'une marche commune des révolutions. Pour Guizot, les révolutions de France et d'Angleterre s'enracinent toutes dans le passé national. Pour Albert Soboul, ces causes, il faut les chercher dans les luttes provoquées par les intérêts de classe. Augustin Thierry (1795-1856) l'Histoire de la formation et du progrès du Tiers-Etat (1853) : Notion de lutte des classes. Partisan déclaré des idées de la Révolution française, proche de la vision idéale de la société des Saint-Simoniens Notion de Tiers-Etat= l'abbé Siéyès Augustin Thierry examine histoire de France à travers notion de Tiers- Etat= classe Influence des Saint-Simoniens= son idée du Tiers Etat masque toute opposition entre la bourgeoisie et le peuple, pour mieux accuser les divisions contemporaines entre la bourgeoisie et le socialisme ouvrier. [...]