Les siècles précédant la Réforme protestante sont souvent perçus comme des périodes de décadence religieuse. Pour autant ce préjugé est-il conforme à la réalité? Il est vrai que les XIVe et XVe siècles sont marqués par de fortes crises qui provoquent un choc chez les populations. Néanmoins, la religion n'en est pas délaissée pour autant et on assiste au contraire à une période de grande piété dite de « piété flamboyante » au sein des populations chrétiennes, qui trouvent dans cette religion un repère fixe face aux troubles de l'époque.
Or dans un Occident chrétien aussi vaste et divers, peut on parler d'une piété flamboyante ou faut-il nuancer ce propos en parlant de piétés flamboyantes ?
[...] L'idéal de la vie religieuse n'est plus un monopole monastique mais chacun peut désormais accéder à une union quasi mystique avec Dieu et à une connaissance de la religion méditée et intériorisée. Par ce pèlerinage intérieur les populations se rassuraient face au futur jugement divin mais d'autres formes de pèlerinage et de pénitence existaient alors. III- la marche pénitentielle: vers le salut divin Dans ces temps de troubles chaque fidèle voulait s'assurer le salut dans l'au-delà Ainsi au XIVe et XVe siècles se multiplient les pèlerinages : par cette pénitence, les chrétiens voulaient s'assurer le salut et se rapprocher de Dieu: pèlerinage à Rome, à Saint-Jacques de Compostelle, à Jérusalem ou dans des sanctuaires locaux D'autre part, certaines confréries au Moyen-âge, lieux privilégiés de la vie sociale et religieuse, mettaient l'accent sur la pénitence. [...]
[...] Ainsi les XIVe et XVe siècles sont marqués par une piété flamboyante propre à l'Occident chrétien jetant les bases de la future réforme protestante. Enfin, cette piété dite flamboyante trouve écho dans un autre domaine: l'architecture et le gothique flamboyant, style caractérisé par une profusion de lignes, de décors . Ainsi on peut considérer que piété et gothique flamboyant se complètent car ils exaltent tous deux les liens avec le divin soit par la multiplication des rites soit par la profusion des formes. [...]
[...] Les confréries rassurent entre autres par le fait qu'elles assurent les obsèques des membres et perpétuent le lien entre vivant et mort. On peut donc définir les confréries comme un exutoire des populations qui se rassuraient face aux troubles de leurs temps et pouvaient répondre à leurs besoins de spirituel. Bibliographie Manuels CHELINI Jean, Histoire religieuse de l'Occident médiéval, Paris, Hachette DEMURGER Alain, L'Occident médiéval XIIIe-XVe siècle, Paris, Hachette dir. [...]
[...] II- Vers une nouvelle réflexion sur Dieu Pendant les XIVe et XVe siècles s'est développée une nouvelle réflexion sur le rapport entre les hommes et Dieu: La pensée théologique évolue à cette époque sous l'impulsion entre autres des théologiens par exemple Jean Gerson et son ABC des simples gens. Pour lui l'union avec Dieu est l'affaire de chaque fidèle qui part son action pastorale et sa réflexion sur Dieu pour communier avec le divin. Un autre exemple de ce nouveau lien avec Dieu se trouve dans la devotio moderna. Celle-ci développe une piété et une dévotion fondée sur la méditation, la prière, l'imitation du Christ, la pratique de l'examen de conscience méthodique; ainsi tout moment de la vie est propice à la contemplation. [...]
[...] Qu'est ce que la piété flamboyante Les siècles précédant la Réforme protestante sont souvent perçus comme des périodes de décadence religieuse. Pour autant ce préjugé est-il conforme à la réalité? Il est vrai que les XIVe et XVe siècles sont marqués par de fortes crises qui provoquent un choc chez les populations. Néanmoins, la religion n'en est pas délaissée pour autant et on assiste au contraire à une période de grande piété dite de piété flamboyante au sein des populations chrétiennes, qui trouvent dans cette religion un repère fixe face aux troubles de l'époque. [...]
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