La taille de la Savoie n'est pas considérable mais elle n'est pas marginale par rapport aux autres entités politiques. Petit à petit le comte de Piémont Sardaigne perd ses territoires de l'ouest, au profit de territoires vers l'est. Il est le « portier des Alpes » selon François Ier. Ce qui le place dans une position inconfortable, notamment face aux Habsbourg (Milanais, Franches Comtés, Flandres...) (...)
[...] III- L'œil du voyageur : la perception des espaces de la montagne. Ces espaces ne sont pas aussi immobiles qu'on le pense. Les Savoyards sont de grands migrants (Vienne, Prague, Russie Beaucoup ont réussi à faire fortune en commençant comme colporteurs . Il y a des migrants, des pélerins . car les Italiens qui veulent aller à Saint Jacques de Compostelle passent aussi par la Savoie. A l'hospice de Chambéry on détient une liste de 1012 pélerins : surtout de France vers Rome pour les Français. [...]
[...] Napoléon veut y mettre une vrai route. Tout est calculé : la pente, les lacets, les murs de soutènement, les voutes de protection contre les avanlaches (déjà au 18e), les grandes perches qui personnalisent le chemin pendant l'hiver, et surtout les refuges à intervalles réguliers avec une salle commune, un grenier, des gardiens permanents, et une grande salle pour les voitures. L'hospice est détruit en 1794. Napoléon fait une concession, et il fait revenir des religieux. Le site est amélioré. [...]
[...] Il y aura une septième province en 1780 : la ville neuve de Carouge _ volonté de détourner le commerce genevois _ ce qui n'a jamais vraiment fonctionner. La centralisation administrative est particulièrement forte. Les piemontais se sentent supérieurs et les savoyards les voient comme des arrogants. Si Chambéry a conservé son Sénat, elle a perdu sa Cour des aides (fiscalité). II- Les opérations militaires dans l'espace montagnard : l'exemple de la Savoie. En Savoie il n'y a pas beaucoup de chemins possibles. Grenoble tient une place stratégique. Chambéry n'est naturellement pas protégée, et ses remparts sont inefficaces. [...]
[...] Elle fini donc toujours par tombée en cas de siège. Toute résistance est illusoire. Le gros obstacle demeure Montmélian. Si cette forteresse ne protège pas Chambéry, elle barre la route de Savoie. C'est un verrou. D'autres forts comme Charbonnière et Miolans n'ont pas de réel intérêt militaire. En Savoie se trouve deux vallées. Tactiquement, il reste toujours le risque que des troupes de montagne traversent et prennent leurs ennemis à revers. A cette époque, l'infanterie de montagne n'existe pas encore vraiment, les militaires ne sont pas à l'aise en territoire de montagne, surtout lorsqu'il faut se fier à des guides dont on ne connais pas toujours les intentions véritables. [...]
[...] L'infant ne trouve pour seule solution, de se réfugier dans fort Barraux. L'Espagne se trouve dans une neutralité bienveillante avec la France (cf. espoir de gagner la Savoie si Espagne gagne). Avec arrivée de l'hiver, les désertions et les morts se font plus nombreux. Parallèlement, les Espagnols continuent à recevoir du renfort. Le roi de Piémont doit céder le terrain. Il fuit en pleine hiver et laisse les trois quart de son armée dans les Alpes, morte. C'est une profonde catastrophe pour Charles-Emmanuel III qui jure de ne plus mettre les pieds en Savoie. [...]
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