Pour le XVIIIe siècle, « siècle des Lumières », l'époque de Louis XIV n'a pas été, comme on pourrait le penser, un âge de ténèbres. Voltaire, dans Le Siècle de Louis XIV (1751), a voulu le présenter comme « le siècle le plus éclairé qui fût jamais » ; bien plus, selon lui, les progrès de l'esprit humain ne cessèrent de s'y affirmer. On peut donc envisager sa pointe extrême comme une période de transition vers le siècle des philosophes.
[...] - Idéal moral fait de générosité (La Bruyère) et de tolérance (Bayle). Au XVIIIe siècle, ces thèmes sont souvent devenus des slogans L'esprit scientifique Le bel esprit la femme savante la mondaine s'intéressent aux sciences, en particulier aux sciences de l'univers, la physique et l'astronomie. On ne se contente pas de retenir la leçon du doute méthodique de Descartes (dont l'influence commence seulement à s'étendre) ; on lui emprunte aussi, avec moins de prudence, sa physique (théorie des tourbillons) : les philosophes du XVIIIe siècle ont fait, à cet égard, preuve de plus de discernement. [...]
[...] Une époque indécise : 1685-1715 I. Déclin ou aurore ? Pour le XVIIIe siècle, siècle des Lumières l'époque de Louis XIV n'a pas été, comme on pourrait le penser, un âge de ténèbres. Voltaire, dans Le Siècle de Louis XIV (1751), a voulu le présenter comme le siècle le plus éclairé qui fût jamais ; bien plus, selon lui, les progrès de l'esprit humain ne cessèrent de s'y affirmer. On peut donc envisager sa pointe extrême comme une période de transition vers le siècle des philosophes. [...]
[...] Conséquences de la querelle Les Modernes sont sortis moralement vainqueurs de cette lutte contre une forme de tradition : la porte est ouverte à l'esprit philosophique. La poésie s'en est trouvée quelque peu déconsidérée : c'est une des raisons pour lesquelles elle est en déclin au XVIIIe siècle. La littérature se rapproche de l'actualité. Les écrivains classiques, malgré leur refus d'être admirés plus que les Anciens, en ont été grandis. Racine avait pour modèle Euripide ; Voltaire auteur tragique a pour modèle Racine. [...]
[...] Ce débat sur Homère n'est qu'un épisode de la querelle des Anciens et des Modernes particulièrement vive de 1687 à Les deux camps - Les partisans des Anciens affirment que les Grecs et les Latins sont et resteront des maîtres impossibles à égaler : parmi eux se rangent des latinistes et des hellénistes (Dacier et Mme Dacier) et les écrivains célèbres qui vivaient sur le dogme de l'imitation des Anciens (Boileau, Racine, La Fontaine, La Bruyère). - Les partisans des Modernes affirment que les Modernes ne sont nullement inférieurs aux Anciens, et peuvent même les surpasser en vertu des progrès constants de l'esprit humain : on remarque dans leurs rangs Charles Perrault (l'auteur des Contes), Fontenelle, les mondains en général et . les femmes La campagne des académiciens (1687-1694) 1687 : déclaration de guerre. [...]
[...] Discours violent : Satire contre les femmes (Boileau) ; Apologie des femmes (Perrault). Réflexions sur Longin, de Boileau : tous les Anciens ne sont pas admirables, mais certains sont inégalables. C'est le premier pas vers la trêve Un combat singulier en l'honneur d'Homère (1713-1715). Mme Dacier avait publié une traduction de L'Iliade. Un Moderne, Houdar de La Motte, l'adapte en vers, la condense et l'édulcore. Mr Dacier riposte et s'en prend à la corruption du goût La querelle se rallume. [...]
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