En 1748, dans "De l'Esprit des lois", Montesquieu définissait le Despotisme comme l'absence de lois fondamentales. C'est l'une des trois formes, avec la République et la Monarchie, qu'il distingue dans son ouvrage. Elle représente à ses yeux le pire des gouvernements, car elle se fonde sur le pouvoir d'un seul homme, sans règle et fondé sur la crainte. Il en déduit la nécessité de la séparation des pouvoirs afin de préserver la liberté politique.
Voltaire, lui, écrivait dans son Dictionnaire philosophique (1764) qu'il "s'accommoderait fort d'un despote, pourvu qu'il fût éclairé". Le Siècle des Lumières vit ainsi se développer une nouvelle pratique du pouvoir qui cherchait à concilier une forme de gouvernement autoritaire, l'absolutisme, avec certains principes issus du courant philosophique du XVIIIe siècle.
C'est l'historiographie allemande du XIXe siècle (plus précisément l'historien allemand Roscher en 1847) qui inventa ce concept pour définir la monarchie prussienne de Frédéric II. Celui-ci désigne un type de gouvernement adapté aux espaces assez faiblement exploités, aux structures économiques et sociales archaïques.
[...] Le souverain doit être conscient des imperfections du système et chercher à le rendre plus rationnel. Les monarques reprennent à leur compte cette pensée et disent vouloir mettre l'autorité qui leur est acquise au service de ce dessein : ainsi, la légitimité d'un pouvoir fondé sur la Raison succède à la justification divine de celui-ci. Les souverains éclairés sont des intermédiaires chargés de mettre en pratique les réformes que la pensée rationnelle exige. Leurs décisions ne sont donc plus le fruit d'une volonté despotique mais l'incarnation de la Raison. [...]
[...] La centralisation administrative (héritage des grands ministres du XVIIe siècle tels que Richelieu, Mazarin et Colbert) est aussi caractéristique de ce régime. III/ Les avancees et les limites du despotisme eclaire IV/ Conclusion Le despotisme éclairé se caractérisa donc par le règne de la Raison d'État incarnée par le souverain L'Etat, c'est moi disait Louis XIV) et non par l'avènement de l'état Rationnel comme le souhaitaient les philosophes des Lumières. C'est avec Le Contrat Social (1762) de Rousseau, véritable tournant dans la pensée politique (idée d'une égalité civique et politique de tous les citoyens qui forment la nation et qui souscrivent au contrat social), que se fonde l'idée démocratique dont s'inspirera la Révolution française en 1789. [...]
[...] Frédéric II de Prusse, archétype du despote éclairé. Le despotisme éclairé est aussi contemporain d'autres formes de régimes politiques La monarchie parlementaire en Angleterre: suite à l'absolutisme anglais qui a mené Charles Ier à l'échafaud (aboutissement de la Première Guerre civile anglaise), le régime en Angleterre évolue vers une monarchie parlementaire : -1679: Habeas Corpus -1689 : The Bill of Rights qui est à la base de la liberté du régime parlementaire. Le Roi d'Angleterre n'a pas le droit de lever des impôts sans demander le consentement du parlement ni de lever une armée sans lui en faire la demande. [...]
[...] II/ Contexte de sa naissance Le despotisme éclairé ne peut se comprendre sans faire référence aux bouleversements d'ordres politique, religieux et philosophique de l'époque : L'autorité divine du roi est mise à dure épreuve par les révoltes de nobles : -guerre civile en Angleterre (1641-1649) -épisode de La Fronde en France (1648-1653) L'influence de la philosophie des Lumières qui rompt avec le principe de monarchie de droit divin : naît chez ces élites intellectuelles la conviction que l'exercice du pouvoir ne découle pas de la volonté divine mais de la nécessité qu'ont les hommes de se doter d'une forme d'autorité supérieure guidée par le principe de Raison. La philosophie des Lumières met la Raison au centre de tout; souveraine, elle doit, par conséquent, devenir le principe d'organisation de l'état. [...]
[...] C'est l'une des trois formes, avec la république et la monarchie, qu'il distingue dans son ouvrage. Elle représente à ses yeux le pire des gouvernements car elle se fonde sur le pouvoir d'un seul homme, sans règle et fondé sur la crainte. Il en déduit la nécessité de la séparation des pouvoirs afin de préserver la liberté politique. Voltaire, lui, écrivait dans son Dictionnaire philosophique (1764) qu'il s'accommoderait fort d'un despote, pourvu qu'il fût éclairé Le Siècle des Lumières vit ainsi se développer une nouvelle pratique du pouvoir qui cherchait à concilier une forme de gouvernement autoritaire, l'absolutisme, avec certains principes issus du courant philosophique du XVIIIe. [...]
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