Compagnie des Indes Orientales, Colbert, système de Law, activités commerciales, navigation, négoce
Selon Michel Morineau, Colbert a des « ambitions Titanesques », notamment celle d'établir en France de grandes compagnies comparables aux anglaises et hollandaises. La Compagnie qu'il a projetée reçoit du Roi, en août 1664, le monopole de la navigation et du négoce depuis le cap de Bonne-Espérance jusque dans les Indes et mers Orientales et depuis le détroit de Magellan dans toutes les mers du Sud. Le capital prévu doit atteindre 15 millions de Livres, soit le double de celui de la Verrenidge Oost Indische Compagnie d'origine. Le ministre veut y associer la France entière en demandant à toutes les villes marchandes d'y souscrire. La Compagnie Française est donc à l'opposé des Compagnies Anglaise et Hollandaise : elle a été créée par l'Etat et ne rencontre pas l'enthousiasme des marchands.
[...] Son commerce porte sur des produits de luxe (thé, café, épices, soieries, toile de coton). Cependant, victime des défaites françaises dans la guerre de Sept Ans, et de la campagne des économistes, elle est liquidée en 1769 (son privilège commercial est suspendu). Une autre Compagnie des Indes Orientales est créée en 1785 par Calonne et obtient le monopole du commerce avec les Indes, l'Indonésie, la Chine En 1664 la Compagnie des Indes Occidentales a été créée ; son siège est au Havre, elle obtient le monopole du commerce et de la traite des noirs dans toute l'étendue de la terre ferme et des îles de l'Amérique (les Antilles sucrières) ainsi que de l'exploitation d'un domaine allant du Cap Vert au Cap de Bonne-Espérance et de la Guyane à l'Acadie. [...]
[...] Elle aurait été un échec complet si elle n'avait pas permis l'implantation de la France en Inde (en 1667 installation d'un comptoir à Surate, en 1674 à Pondichéry, en 1690 à Chandernagor, en 1701 à Calicut). Devant ses mauvais résultats, le Roi retire son privilège à la Compagnie en 1682. Elle est réorganisée en 1685 par Seignelay et obligée, en 1698, de démembrer son monopole au profit de sous-traitants : une Compagnie de la Mer du Pacifique et une Compagnie de la Chine. Elle se déclare ruinée en 1708 et s'en remet aux Malouins pour commercer sous licence. [...]
[...] Le capital prévu doit atteindre 15 millions de Livres, soit le double de celui de la Verrenidge Oost Indische Compagnie d'origine. Le ministre veut y associer la France entière en demandant à toutes les villes marchandes d'y souscrire. La Compagnie Française est donc à l'opposé des Compagnies Anglaise et Hollandaise : elle a été créée par l'Etat et ne rencontre pas l'enthousiasme des marchands. Le capital effectivement réuni ne s'élève qu'à livres dont cinq millions sont versés par le Roi lui-même, une grande part du reste par la famille royale, des ministres, des courtisans, des financiers, très peu de négociants. [...]
[...] Une Compagnie des Indes Orientales de Saint-Malo est créée, expérience nouvelle en France d'une initiative véritablement commerçante. Leurs obligations se limitent à revenir dans un port de France (Lorient) et à verser 10% à la Grande Compagnie. Dans le système de Law, toutes les activités commerciales lointaines doivent être réunies dans une seule Compagnie par action contrôlée par l'Etat. La Compagnie d'Occident (1717) rachète les privilèges d'autres Compagnies et devient Compagnie des Indes Indes est un mot générique, Indes Occidentales pour l'Amérique, Indes noirs pour l'Afrique, petites Indes pour le Levant En 1722, un arrêt royal réorganise la Compagnie des Indes ; elle réduit ses activités au commerce, abandonne les régions les moins rentables, se limite aux Antilles, au Sénégal, à la Guinée, aux îles Bourbon et aux comptoirs des Indes (Mahé ; Karikal ; Yanaon, 1751). [...]
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