Entre la fin du XVe et le début du XVIIIe siècle, les territoires sous domination espagnole connaissent de grandes mutations qui résultent de l'assemblage des territoires jadis indépendants, mais non-homogènes. L'Espagne dépasse le cadre, les limites européennes. Le personnage qui dirige le pays ne portera le titre de roi qu'à partir du XVIIIe siècle (...)
[...] Dans chaque territoire, un même principe est valable : les décisions seront prises en accord avec le souverain, d'où des négociations (via des représentants du roi). Les institutions locales sont différentes dans chaque territoire. Elles représentaient les trois ordres, sans toutefois être composées de la même façon. Ce sont les cortes en Castille et en Aragon. Les parlements en Sardaigne et en Sicile en Castille : nobles et clergé n'assistent plus aux cortes. El brazo royal (tiers-état à l'Espagnol) représente les différentes villes de Castille. [...]
[...] Isabelle ne règnera toutefois sur la Castille qu'en 1474, et Ferdinand sur l'ensemble monarchique en 1516. Les deux règnes sur ce dont ils ont hérités séparément. Aussi, il est à noter que les territoires ainsi rassemblés par un mariage s'assemblent sans s'homogénéiser. Cette union des deux couronnes esquisse les contours d'une Espagne embryonnaire. Cependant, la période n'est pas paisible : des troubles intérieurs (aristocrates) et extérieurs (guerre du Portugal) voient le jour en Castille. Elle sera pacifié en 1479, tant socialement que politiquement, suite à la conquête de Grenades, le dernier bastion musulman en territoire hispanique ; et à la découverte des Amériques par Christophe Colomb en 1492. [...]
[...] Les représentants royaux sont alors beaucoup moins présents hors de Castille. La ville est, elle, divisée en districts et un représentant royal (le corregidor) est placé dans chaque grande ville. Aussi, un vice- roi est placé dans chaque région ou pays conquit (impact inégal). Les terrados (juristes) occupent quand à eux de l'administration royale. Conclusion : La monarchie hispanique est un système politique cimenté, mais avec des royaumes dispersés. Elle ne substitue par aux administrations locales qui ont des pouvoirs étendus, qui servent de courroie de transmission. [...]
[...] Avant, c'est une ville modeste. C'est Valladolid qui est le siège de la cour sous Charles Quint ; et, de 1601 à 1606, sous Philippe III. En fait, c'est à Philippe II qu'on doit l'installation de la cours à Madrid pour contrer la ville de Séville, le centre de gravité économique (grâce à son commerce avec l'Amérique) de l'époque. Le dessein de Philippe II est de ne pas être en concurrence avec l'archevêque de Tolède, lui-même très puissant. Au XVIe siècle, Valence devient la ville la plus dynamique d'un point de vue économique via le commerce de la soi. [...]
[...] Le centre de gravité de cet ensemble est les Pays-Bas en plein essor économique (port d'Anvers) et culturel (connexion avec les foires). Ainsi, des troubles éclatent entre Pays-Bas et Castille : la concurrence politique est, en effet, très forte. Pour une meilleure gestion, Charles Quint décide donc de diviser ses territoires entre Espagne et Pays-Bas. C Forme et nature du pouvoir politique 1. Le pouvoir royal Le pouvoir royal, dans ses formes rituelles, est différent du pouvoir français : il n'y a pas de sacre en Espagne. [...]
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