La société d'Ancien Régime se divise en trois ordres, le clergé, la noblesse, qui jouissent de privilèges (notamment fiscaux), et le tiers état. Premier ordre du royaume, le clergé occupe une position éminente, la religion catholique étant la religion de l'Etat et celle de 95 % des Français. Placée juridiquement derrière le clergé, la noblesse est socialement prééminente. Elle représente 1,5 % des Français et détient 20 % des terres. Elle est divisée entre une noblesse ancienne (ou d'épée) et une noblesse moderne (ou de robe).
Majoritaire dans le pays, le tiers état comprend, à son sommet, la haute bourgeoisie, formée des financiers, des officiers et des grands négociants, qui ont acquis une place prépondérante dans l'Etat monarchique. Nombreux sont ceux qui, pour s'anoblir, achètent des charges de justice, de finance et de police, appelées offices.
Au-dessous se situent les gens de professions libérales, ceux du petit commerce et de l'artisanat et les laboureurs. En bas de l'échelle, la foule des brassiers (ou manouvriers) des villes et des campagnes forment la plus grande partie de la population. Les corporations rassemblent les membres d'un même corps de métiers. Le monde paysan représente la grande majorité de la population.
[...] Les corporations rassemblent les membres d'un même corps de métiers. Le monde paysan représente la grande majorité de la population. Le système politique : La monarchie absolue : Personnage sacré, le roi est le représentant de Dieu sur la terre, le suzerain de tous les seigneurs du royaume et un souverain tout-puissant. Tenant son pouvoir directement de Dieu, il n'a de compte à rendre qu'à lui seul et doit être obéi par tous. Il détient la totalité des pouvoirs, mais doit cependant respecter les lois divines et les lois fondamentales du royaume. [...]
[...] Au XVIII siècle, la réaction nobiliaire limite l'accès des roturiers aux postes d'officiers. La marine de guerre : Il faut attendre Richelieu pour assister à la création d'une véritable marine de guerre nationale, les rois de France ayant fait jusqu'alors appel, le plus souvent, à des entrepreneurs privés et étrangers. Cet effort, qui conduit à une flotte d'une cinquantaine de vaisseaux, poursuivis avec ténacité par Colbert et son fils Seignelay. Parallèlement à la guerre d'escadres, des corsaires mènent une fructueuse guerre de course. L'activité économique : L'agriculture est la principale activité économique. [...]
[...] Les intuitions : Les intuitions financières et fiscales : Nombreuses, elles organisent la perception des impôts ainsi que leur répartition et administrent les finances du royaume : Chambre des comptes, états provinciaux et Ferme générale, chargée de percevoir les impôts indirects et d'en avancer le montant à l'Etat. A partir de Colbert, le plus haut responsable est le contrôleur général des Finances. Les circonscriptions financières s'appellent élections ou généralités. La taille est le principal impôt direct, les aides, les traites et la gabelle, payée sur le sel, les principaux impôts indirects. [...]
[...] Les communaux, composés de pâtures et de forêts, sont le plus souvent laissés à la jouissance des communautés villageoises. L'industrie, très dépendante du monde rural, est enserrée dans un réseau de réglementation des métiers (ou corporations). L'Etat, qui possède des manufactures royales, contrôle très étroitement l'activité industrielle. Par ailleurs, de nombreux droits de péage doivent être acquittés lors du transport des marchandises. Les échanges entre la France et ses colonies sont régis par le système de l'exclusif et, dans certaines zones, les compagnies de commerce détiennent le monopole de l'activité commerciale. [...]
[...] Les intuitions judiciaires : En théorie, toute justice émane du roi. En fait, le roi exerce le pouvoir judiciaire en le déléguant à des cours souveraines (parlements et conseils souverains) et à tout un ensemble de cours et de tribunaux. De nombreuses cours seigneuriales et ecclésiastiques rendent également la justice. L'administration provinciale : Les limites des gouvernements, confiés à des gouverneurs aux charges principalement militaires, ne correspondent pas à celles de généralités, où sont établis les intendants du roi, commissaires royaux assistés de subdélégués. [...]
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