Il existe de nombreuses expressions pour caractériser la période de l'histoire autrichienne contenue entre les années 1870 et la veille de la première guerre mondiale : Fin de siècle, Apocalypse Joyeuse, Identité perdue. Toutes ces expressions révèlent un malaise et une réelle rupture dans la société viennoise de cette fin du XIXe siècle.
D'un point de vue politique, l'Autriche appartient à un royaume en déclin. Devenu le Royaume Austro-Hongrois depuis 1867, ce vaste territoire comprenant plusieurs minorités et langues tend à marginaliser les populations autrichiennes qui perdent le sentiment d'identité et d'unité de l'empire d'Autriche. De plus, l'Autriche vient de perdre le contrôle de ses territoires allemands annexés par la Prusse. Cette époque marque donc le démembrement du sentiment d'identité et d'unité de l'empire en raison d'un élargissement nouveau.
[...] De plus, l'Autriche vient de perdre le contrôle de ses territoires allemands annexés par la Prusse. Cette époque marque donc le démembrement du sentiment d'identité et d'unité de l'empire en raison d'un élargissement nouveau. II) La modernité intellectuelle et artistique En réponse à ce manque d'unité, certains jeunes artistes se sont donné pour vocation de chercher une nouvelle identité et individualité dans un territoire profondément bouleversé, qui connait autant des soulèvements des minorités qu'une forte poussée xénophobe et antisémite. Dans tous les domaines la jeune génération cherche à rompre avec l'autorité de la génération précédente et à renouer avec un réel sentiment d'appartenance à un groupe. [...]
[...] Il ne s'agit pas d'un débat esthétique, mais d'une confrontation entre deux états d'esprit. Face à la réticence du monde de l'art viennois, les artistes du nouveau mouvement créent même un nouveau lieu d'exposition pour se faire connaitre : Le Palais de la Sécession. Ils utilisent en outre de nombreuses revues pour véhiculer leurs idées comme le Ver Sacrum fondé en 1897 ou encore Die Jugend. L'autre principal apport à la société viennoise est la création de la psychiatrie par Freud. [...]
[...] Il se méfie lui- même de l'autorité en place (l'empereur qui ne cherche pas à réduire le climat antisémite omniprésent dans le pays (le jeune intellectuel est juif libéral). Freud participe donc à cette atmosphère de Fin de siècle par son désir de clore un XIXe siècle qui a été violent et mouvementé et le souhait d'instaurer de nouvelles bases pour le XXe siècle qui commence, notamment en faisant confiance au progrès (idée qui est très en vogue à l'époque). [...]
[...] En effet, dans le Nudas Veritas de Klimt, celui-ci montre que les jeunes générations ont les pieds entourés de serpents, soit de désirs, d'instincts que leurs ainés leur reprochent. L'homme moderne est donc pour eux une individualité qui cherche à s'affirmer dans un monde régi par les traditions. On retrouve chez eux un réel rejet de la société. Ce rejet se retrouve aussi dans le style de leurs œuvres. En effet, en architecture dont un des chefs de file est Joseph Hoffmann, les formes claires et droites du classicisme laissent place à des formes organiques qui abondent de courbes. [...]
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