La victoire britannique en Amérique du Nord lors de la guerre de Succession d'Espagne tient beaucoup à la détermination des colons implantés dans les colonies de la façade atlantique, une détermination qui s'affirme au cours du siècle avec la prise de conscience par la société coloniale de sa réussite économique et le développement d'une « culture indépendantiste »...
[...] Le président est élu par un collège électoral de grands électeurs, ces derniers sont élus dans chaque Etat, proportionnellement au nombre de sénateurs et de représentants admis au Congrès. Le président s'entoure d'un gouvernement, les secrétaires d'Etat, il nomme les ambassadeurs, demeure le chef des armées, peut promulguer des lois et possède un droit de veto. Enfin, le pouvoir judiciaire est confié à une Cour Suprême1. La Constitution de 1787 doit sa pérennité à la séparation stricte des pouvoirs, à la reconnaissance du fédéralisme et à la procédure d'amendement. [...]
[...] Dans un premier temps, chaque Etat se dote d'institutions afin de conserver son particularisme et se protéger d'une autorité centrale. Les Etats votent donc des constitutions où ils optent pour des pouvoirs séparés, un exécutif faible et un législatif puissant, ils reconnaissent la liberté religieuse et choisissent d'élire leurs juges. L'élaboration de ces constitutions se fait au milieu de controverses philosophiques et de disputes politiques, on imagine, alors, la difficulté pour faire reconnaître aux Treize Etats Unis une constitution1 fédérale. [...]
[...] Les autres colonies au climat continental fournissent des céréales, de la viande, elles entretiennent un commerce fructueux avec les Antilles qu'elles approvisionnent en blé et en viande salée. Partout la contrebande contourne le monopole du mercantilisme, les exportations de bois, de poissons, de fourrure viennent s'ajouter aux produits tropicaux, notamment le tabac, si apprécié en Grande-Bretagne. D'ailleurs, le solde du commerce est favorable aux colonies, de New York à Charleston les ports américains connaissent un remarquable essor. IV. La Révolution américaine. [...]
[...] Toutefois, la Couronne garantit dès 1763 la liberté aux Indiens de ces régions et interdit les achats de terre. En terre américaine, le roi reste le souverain, la majorité des colonies possède à l'origine une charte, ce document écrit résume les droits et les obligations des colons, mais la Couronne n'a eu de cesse que d'imposer son autorité par des gouverneurs. Ces derniers doivent composer avec de puissantes assemblées locales, promptes à défendre les affaires coloniales contre une métropole dont la tutelle fiscale et commerciale suscite la fraude, la contrebande et l'animosité. [...]
[...] Cette dernière est admise en 1791, un amendement voté devient une partie intégrante des articles constitutionnels. Cette souplesse permet d'adapter les lois à l'évolution socio-économique de la nation. Enfin, la Constitution met en place un régime présidentiel, le président élu conserve d'importants pouvoirs. Le 6 avril 1789, George Washington devient le premier président de la jeune république. VI. Les difficultés et les espoirs de la jeune république. Après le temps de l'unité nationale face à l'adversaire, puis l'élaboration délicate d'une Constitution qu'il ne reste plus qu'à appliquer, les Américains retrouvent le charme de la division, l'interprétation de la constitution demeure un vaste sujet de débats, la nouvelle nation doit s'affirmer à l'extérieur, enfin, une grande partie de l'intérieur du continent demeure mal connue et offre tous les rêves possibles. [...]
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