L'étude de la traite négrière a été tardive. Ce n'est qu'à partir de la seconde moitié des années 1960 que des scientifiques ont contribué à donner une impulsion décisive à l'étude de la traite des Noirs. Depuis les recherches se sont multipliées. Mais persistent encore des zones brumeuses quand il s'agit de s'intéresser à ce sujet. Ainsi Olivier Pétré Grenouilleau dit qu'aucun ouvrage moderne n'aborde l'ensemble des questions relatives aux différentes traites négrières depuis leurs origines, leur évolution, leur abolition et leurs rôles dans l'histoire mondiale. Son livre tentera de relever ce défi.
La traite négrière doit être distinguée de l'esclavage. Même s'ils sont souvent liés, ils ne vont pas systématiquement de pair. En effet, il existe des systèmes esclavagistes dans lesquels la traite n'est pas présente. Selon l'Académie française, l''esclave est une "personne qui n'est pas de condition libre, qui appartient à un maître exerçant sur elle un pouvoir absolu".
Nous nous demanderons dans ce travail, à la lecture du livre de Olivier Pétré Grenouilleau "Les traites négrières. Essai d'histoire globale" quel rôle a joué la traite négrière dans l'histoire économique.
[...] En tout cas, loin d'être mirifiques. Ces phénomènes vont se répercuter sur le trafic négrier et son degré de rentabilité. Certains vont même, comme Jean Mettas, à la suite de Jean Meyer, émettre l'idée que le commerce en droiture vers les îles aurait été plus profitable que la traite. Bordeaux a misé sur le commerce en droiture: les profits sont plus importants. Si le trafic négrier ne génère pas d'énormes profits, le grand commerce maritime ne va pas générer une activité économique importante. [...]
[...] Pour conclure, il est intéressant de voir que le thème de la traite négrière reste un sujet très sensible. Ainsi, en 2006, une association mémorielle, le collectif DOM des Antillais, Guyanais et Réunionnais a attaqué Olivier Pétré Grenouilleau en justice pour avoir nié caractère de crime contre l'humanité qui a été reconnu à la traite négrière», car son œuvre avait tendance à minimiser la traite négrière, en montrant par exemple que la traite musulmane a été plus importante que la traite atlantique. [...]
[...] Olivier Pétré-Grenouilleau, estime à 11 millions de personnes le nombre de Noirs déportés pour la traite atlantique. II) Processus abolitionniste Le processus d'abolition de la traite négrière fut un processus long et complexe qui au total s'étend sur près d'un siècle. Processus qui s'est tout d'abord cristallisé en Angleterre au milieu du XVIIIe siècle. C'est ainsi qu'en 1807, l'Angleterre décide d'interdire la traite négrière à ses ressortissants sur les côtes d'Afrique. Et cette dernière va jouer un rôle important dans la croisade contre l'abolitionnisme durant le 19e siècle. [...]
[...] Il n'en reste pas moins que celle qui est le plus souvent mise en avant est la traite atlantique pratiquée par les Européens et, plus tard, par les Américains. Entamée au XVe siècle pour s'achever quatre siècles plus tard, elle conduisit à la déportation d'environ 11 millions d'Africains. La traite atlantique consistait en un commerce triangulaire. Ce système d'échanges reliait l'Europe avec l'Afrique d'une part et avec ses colonies du Nouveau Monde d'autre part. Mais quel rôle a joué la traite négrière dans l'histoire économique? I. [...]
[...] Il y représenta 454 noirs, disposés de la manière habituelle sur les négriers. Œuvre très efficace. Pendant les années qui suivirent, le mouvement gagna les clubs et l'échelon populaire, Mouvement relayé par Wilberforce au Parlement qui chaque année demande à ses collègues d'abolir la traite = abolition! Le mouvement abolitionniste va se propager peu à peu auprès des autres puissances, et ce, grâce notamment à l'influence anglaise. Ainsi, l'Angleterre a réussi, sans conflit déclaré, à propager le mouvement abolitionniste, à établir des principes de supranationalité, d'abolitionnisme international. [...]
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