L'existence des hommes du XVIIe siècle est imprégnée de religieux. Les Églises donnent une identité aux individus et rythment leurs vies. Le XVIIe siècle est marqué par un renouveau clérical et spirituel notamment en Espagne et en Angleterre.
La société est répartie selon le triptyque « ceux qui combattent, ceux qui prient, ceux qui travaillent ». Le clergé est réparti entre les séculiers et les réguliers. Les jésuites vivent dans le monde, mais observent une règle.
Le Pape se considère comme l'intermédiaire entre Dieu et les Princes auxquels il délègue le pouvoir séculier. En France et en Angleterre, le sacre confère un caractère divin au souverain. Au XVIe siècle, la rupture entre Henri VIII et le Vatican donne naissance à l'anglicanisme, alors que la majorité des Français reste attachée au catholicisme, qu'il soit romain ou non. En Espagne, la Papauté conserve une influence forte.
[...] Les souverains exercent leur droit de présentation sur les grandes abbayes et les collégiales. L'Inquisition espagnole Instituée en 1478 par les Rois Catholiques, l'Inquisition a été un instrument pour unifier la jeune monarchie. Contrairement à son homologue médiéval, les inquisiteurs sont nommés par les rois et non par le pape. Le Conseil de la Suprême Inquisition supervise l'action des quinze tribunaux de districts. Les principaux délits poursuivis concernent alors les faux convertis, c'est- à-dire les nouveaux chrétiens continuant à pratiquer en secret leur religion passée (judaïsme, islam). [...]
[...] La caractéristique principale du clergé est la division entre différents courants religieux qui n'aboutissent pas nécessairement à la dissidence. Dans les années 1620, le courant arminien prône un renforcement de l'autorité et du prestige du clergé. Il s'oppose au courant puritain : presbytériens, baptistes, quakers et congrégationalistes. Les conflits de la guerre civile (1640-1649) ont d'importantes connotations religieuses. L'abolition de la censure, de la cour épiscopale et de la hiérarchie épiscopale permet aux dissidents de sortir de la quasi- clandestinité. [...]
[...] Les limites de la tolérance Les catholiques anglais Après 1562, on appelle récusants les catholiques qui refusent l'Église établie et le serment de fidélité au roi en tant que gouverneur suprême de l'Église d'Angleterre. Ils représentent 1 à de la population. La répression, constante au XVIe siècle, renaît après l'échec du Complot des Poudres en 1605. Le Gunpowder Plot est un complot organisé par des catholiques anglais visant à faire exploser le palais de Westminster. Après 25 condamnations de 1605 à 1618, les exécutions s'interrompent jusqu'au milieu du siècle. [...]
[...] Les mystiques s'adressent directement au pouvoir : exemple de la religieuse Maria de Jesús d'Agreda auprès de Philippe IV. Pendant les années 1680-1700, la crise quiétiste impose une religion normalisée.Les polémiques concernant l'immortalité de l'âme, la Création voire l'existence de Dieu se multiplient en Europe entre 1600 et 1660. Le déisme se développe en France, en Angleterre et en Espagne. Il nie la Révélation, et les religions positives et n'admet que la religion naturelle. III. Minorités religieuses : entre tolérance et persécution Les Etats européens sont régis par le principe du cujus regio, ejus religio (tel prince, telle religion). [...]
[...] Le groupe se distingue par sa lecture quotidienne et domestique de la Bible, ce qui explique un taux d'alphabétisation plus élevé. Le nombre de protestants tend à diminuer : 1,1 million vers à à la veille de la Révocation. Après à calvinistes quittent le royaume malgré les interdictions et rejoignent les Provinces-Unies, la Suisse, le Brandebourg, l'Angleterre. La majorité reste en France. Convertis de force, les protestants pratiquent leur religion en secret. Dans les Cévennes, on aboutit une situation de guerre civile : guerre des Camisards entre 1702 et 1706. [...]
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