Sciences, techniques, pouvoirs et sociétés du XVe siècle au XVIIIe siècle, Laurent-Henri VIGNAUD, Renaissance, l'Europe, révolution scientifique, Siècle des Lumières, fiche de lecture
Le sujet est à relier avec l'histoire des idées et l'histoire des savoir-faire. Quelque chose commence entre la Renaissance et les Lumières sans que l'on sache précisément la nommer. On ne sait pas non plus quand elle commence et quand elle s'achève.
La dimension géographique du sujet ne rend pas compte de la dimension internationale et globale de la circulation des savoirs entre le 15e et le 18e s.
[...] Il faut attendre le début du 18e siècle pour cela. En 1727, dans ka Préface des Éléments de la géométrie de l'infini, Bernard Le Bouyer de Fontenelle qualifie de « révolution » la découverte du calcul infinitésimal par Newton et Leibniz révolution presque totale arrivée dans la géométrie »). Le terme est ensuite popularisé par l'Encyclopédie (à propos de la physique newtonienne) puis avec Diderot, Lavoisier et Condorcet. Dans sa Critique de la raison pure (1787), Kant parle d'une « révolution copernicienne ». Après 1800, l'historiographie positiviste associe le terme « révolution » aux grands noms de la science moderne (Copernic, Galilée En 1939, dans ses Études galiléennes, Alexandre Koyré donne au terme le statut d'outil à valeur épistémologique. [...]
[...] Cette idée est reprise ensuite par les sciences studies pour qui la science est activité sociale historiquement située ». III. L'extension géographique : une mondialisation ratée des connaissances Selon la lettre de cadrage, l'espace considéré est « situé entre France, Angleterre et péninsule italienne » auquel il faut rajouter les Pays-Bas espagnols et les Provinces-Unies. Ce choix se justifie de 2 façons : - il s'agit du « terrain d'exercice majeur » de la révolution scientifique ; - cela permet d'éviter aux candidats de perdre dans l'immensité d'une question qui serait étendue à toute l'Europe ». [...]
[...] Ces 2 conceptions font de l'homme l'opérateur et le maître des forces naturelles. Ceci permet de réhabiliter les sciences baconiennes. Pour la majorité des historiens actuels, la « révolution scientifique », est un changement apparu entre la Renaissance et les Lumières, caractérisé par une modification de la conception de l'univers et de ses lois passant en théorie par un nouveau schéma géométrique et mathématique. En pratique, grâce à un recours à l'observation et à l'expérimentation instrumentale, ceci permet d'établir des lois naturelles universelles laissant supposer qu'il existe un lien entre arts mécaniques et usage public de la science. [...]
[...] On enregistre de nombreux progrès en botanique, doublés par des recherches sur la zoologie microscopique. D'autres domaines connaissent des avancées : optique, pharmacopée, chimie Les métiers structurés en corporations connaissent également des évolutions importantes dans les procédés de fabrication avec le début de la mécanisation (ex : le textile). La période en question est également marquée par un certain désenchantement et une sécularisation des savoirs (opposition entre les milieux libertins érudits (cf. la génération des « esprits avec Bayle et Fontenelle) et les défenseurs d'une « théologie naturelle » (cf. [...]
[...] Cet événement s'accompagne d'un important retentissement sur le plan militaire, religieux et intellectuel : des savants grecs quittent la ville pour l'Italie en emportant avec eux des textes antiques jusque-là méconnus en Occident. - 1543 : publication de 2 traités importants qui ont, dans un 1er temps, suscité une relative indifférence de la part de leurs contemporains, mais qui connurent une importante postérité : - le De humani corporis fabrica de Vésale (1514-1564) à Bâle ; - le De revolutionibus orbium coelestium de Nicolas Copernic (1473-1543) à Nuremberg. Les mathématiques subissent des améliorations notoires. Le Français Nicolas Chuquet (m. [...]
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