La mondialisation est un phénomène naturel. Les Hommes, de par leur nature bipède, sont condamnés à marcher tout le temps, de plus en plus loin et de plus en plus vite. On peut prendre l'exemple de la conquête de l'espace ou encore celui des athlètes qui améliorent chaque année leurs temps pour illustrer ce phénomène. Il s'agit de notre ligne de conduite. Ce thème est d'ailleurs très largement repris dans l'art du XIXe siècle, comme dans la Fontaine des Quatre Parties du Monde, de Gabriel Davioud en 1874, ou encore dans le tableau de Rubens, Les Quatre Parties du Monde.
Dans le prologue, Serge Gruzinski se pose plusieurs questions : comment expliquer les liens entre la mondialisation et le brassage généralisé des hommes et des sociétés sur la Terre ? Où s'arrêtent les métissages ? Tout n'est pas métissage sur la planète. Partout les mélanges se heurtent à des seuils et des modèles de vie originaires d'Occident. Serge Gruzinski affiche clairement ses intentions : prenant pour objet la monarchie catholique de Philippe II, il cherche d'une certaine manière à renouveler le projet d'une histoire totale, celle en l'occurrence d'une première « mondialisation » qui, annonce-t-il, doit éclairer l'épisode actuel d'intégration internationale.
Comment alors expliquer les liens entre la mondialisation et le brassage généralisé des hommes et des sociétés sur la Terre ? Où s'arrêtent les métissages ? C'est à toutes ces questions que tente de répondre Gruzinski dans cet ouvrage, qui, en 2006, remporte le prix Auguste Gérard décerné par l'Académie des Sciences Morales et Politiques.
[...] Des experts (représentants du roi) écrivent des chroniques, des traités et des descriptions. Ils collectent des informations sur la nature : inventaires des plantes médicinales, exploration de la flore. Des liens se créent donc entre les différentes médecines, réduisent l'écart entre l'Europe et le local, et contribuent ainsi à la mondialisation. La cartographie, géographie et cosmographie, l'exploitation des mines étendent l'emprise des Ibériques. On a donc une rapide accumulation des connaissances et on interprète les mondes découverts à travers la pensée antique (Aristote, théorie des quatre humeurs de Galien Les classiques font le tour du monde, on a donc une romanisation des passés non européens. [...]
[...] Contextes multiples et changeants. Philippe II apparait sous le nom de Cemanahuac Tlahtohuani (Souverain Universel), dans le Journal de Chimalpahin. Le Royaume Universel est ainsi associé à la Monarchie Catholique. Chimalpahin exprime clairement la conscience qu'il a d'appartenir à la Monarchie Catholique, c'est-à-dire à un système politique qui réunissait alors l'Espagne et le Portugal. Depuis 1850, la même dynastie règne sur une partie de l'Europe, les côtes de l'Afrique, Goa, Macao et les Philippines. Cette dynastie dominait ainsi l'Amérique, de la Terre de Feu (province d'Argentine) au Nouveau-Mexique. [...]
[...] Avec aussi des noyaux durs exportés d'Europe et qui resteront inaltérés, étanches à tout métissage, comme l'image, comme la Renaissance (de Giotto à Raphaël) l'a réinventée, ou la pensée aristotélicienne. Bibliographie ( SGARD Jérôme, critique des Quatre Parties du Monde de Serge Gruzinski, presse de Sc. Po www.ceri- sciencespo.com/publica/critique/article/ci26p166-170.pdf ( GRUZINSKI Serge, La pensée métisse, Paris, librairie Arthème Fayard ( PEREZ Joseph, Espagne au XVI° siècle, Armand Colin ( GRUZINSKI Serge, Planète métisse, Catalogue de l'exposition, Musée du Quai Branly, mars 2008-juillet 2009, Arles, Actes Sud, 2008. [...]
[...] Je me borne à relater ce que j'apprends car les princes doivent être fidèlement informés de tout ce qui peut les concerner Gruzinski montre que la réunion des deux couronnes espagnole et portugaise par Philippe II nécessite l'emploi d' agents en quelque sorte des passeurs qui font la jonction entre le monde ibérique et le monde indigène. On pourrait alors penser que l'auteur développe la notion de métissage mais pas du tout. Le Nouveau Monde reste, pour lui, celui des dominants à peine modifié par l'apport des dominés. [...]
[...] Les Quatre Parties du Monde La mondialisation est un phénomène naturel. Les Hommes, de par leur nature bipède, sont condamnés à marcher tout le temps, de plus en plus loin et de plus en plus vite. On peut prendre l'exemple de la conquête de l'espace ou encore celui des athlètes qui améliorent chaque année leurs temps, pour illustrer ce phénomène. Il s'agit de notre ligne de conduite. Ce thème est d'ailleurs très largement repris dans l'art du XIX° siècle, comme dans la Fontaine des Quatre Parties du Monde, de Gabriel Davioud en 1874, ou encore dans le tableau de Rubens, Les Quatre Parties du Monde. [...]
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