« L'historien n'est pas celui qui sait, il est celui qui cherche ».
Remettre en cause toutes les solutions acquises, s'adapter au temps et prendre en compte que chaque époque se fabrique mentalement sa représentation du passé historique ; dès le départ, l'auteur nous expose les principales difficultés de l'historien. Entre tous les aspects d'une même « vérité », comment choisir ? Tout en évitant les anachronismes, il s'agit de traiter d'un seul et même homme ; Rabelais. Mais s'ajoute la complexité de l'histoire de l'esprit humain. En effet, comment les hommes de 1532 ont-ils pu entendre et comprendre Pantagruel ?
L'ambition de cet essai ? Un examen critique d'un complexe de problèmes historiques, psychologiques et méthodologiques.
La « pesanteur critique » tout d'abord, analysant les textes des devanciers, sert de base à l'étude…
[...] Nous en avons pesé les termes. Nous nous sommes renseignés sur les circonstances de leur publication, sur la personne et l'état d'esprit de leur auteurs ( ) Le texte de Calvin pose une autre question : de principe, si l'on veut, ou de méthode. p.126 - Que vaut en réalité l'accusation d'athéisme au XVI ième siècle ? Siècle où la religion seule colore l'univers, l'homme à la parole hardie est un athée, les auteurs l'affirment, à nous alors de conclure la même chose ? [...]
[...] Livre deuxième : Les limites de l'incroyance au XVI ème siècle Chapitre premier : prises de la religion sur la vie La rupture avec la religion était-elle possible ? Au XVI, le christianisme était bien plus qu'un ensemble de dogmes, c'était une atmosphère dans quoi l'homme vivait sa vie à cette époque on est chrétien de fait de la naissance à la mort. La vie privée 309) La naissance, la mort. Entre ces deux limites, tout ce qu'accomplit l'homme [ la religion le marque de son empreinte La religion entoure la nourriture de ses prescriptions, rites et interdits (carême, bénédiction du pain) ; elle entoure la maladie car la vraie guérison dépend toujours de Dieu. [...]
[...] Rabelais a en commun avec Erasme ce souci de la morale qui les distingue de Luther ; mais il ne faut pas pour autant réduire la doctrine des Géants à celle d'un moraliste ; c'est une doctrine bien chrétienne avec le respect de l'omnipotence divine que l'on ne retrouve pas chez Erasme. VII) La religion gigantale, la religion érasmienne. 301) La piété gigantale est plus étoffée, plus charnue que la piété érasmienne. Si sur quelques questions Rabelais semble plus proche de Luther que d'Erasme, dans l'ensemble la religion rabelaisienne est bien plus proche d'Erasme que de Luther. VIII) Rabelais, érasmien jusqu'au bout ? [...]
[...] Un christianisme qui ne dépend pas des miracle, une idée de la foi se libérant des peurs, tel semble être la conception de Rabelais face à la religion. Un homme essayant de libérer les fidèles, c'est ainsi que semble le saisir l'auteur. Deuxième partie : Croyance ou incroyance Livre premier : Le Christianisme de Rabelais Chapitre premier : Le Credo des Géants Quelles étaient les idées qu'exposait Rabelais au public dans ses œuvres ? Quelles théories philosophiques de références ? [...]
[...] Les temps de l'esprit critique n'étaient point, ceux de la crédulité continuaient à se dérouler. Ceux de la peur aussi car la peur est fille de l'ignorance. VIII) Le doute au XVI 380) doute académique qui ne table pas sur la vérité, mais sur la vraisemblance, et qui finalement se résout sans peine et sans efforts, dans l'observance de la coutume et des traditions, s'il faut finalement se décider pour agir, et choisir pour vivre IX) La véracité au XVI 384) Il n'y aura de vérité dans le domaine des sciences que lorsqu'une opinion pourra être vérifiée par des faits, et ce n'est pas le cas au XVI. [...]
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