Prince, arts, France, Italie, XIV, XVIII, siècles, Patrick, Boucheron, Pascal, Briost, Delphine, Carrangeot, Mélanie, Traversier
Comment définir la cour ? Selon Sergio Bertelli, elle est une « compagnie d'hommes bien nés au service d'un supérieur distingué ». Jacob Burckhardt la décrivait comme une œuvre d'art destinée à maintenir et à rehausser l'autorité de son créateur. Pour Norbert Elias, l'appropriation des arts et du savoir permet de civiliser les nobles. Aujourd'hui, les thèses de Jacob Burckhardt et de Norbert Elias sont remises en cause. Sergio Bertelli et Sidney Anglo ont montré la continuité entre les cours du Moyen Âge et celles de la Renaissance. Ils ne pensent pas que la fonction première de la cour était la domestication de la noblesse et le renforcement de l'autorité du prince. La présence aristocratique à la cour ne garantissait pas la stabilité politique. D'ailleurs, la cour pouvait inciter les nobles à rechercher plus de pouvoir.
Au XVe siècle, notamment en Italie, la forme de la cour évolue : besoin croissant de bureaucrates compétents, influence croissante de l'humanisme, sédentarisation. La cour de la Renaissance se localise dans un ou plusieurs bâtiments où logent le seigneur et sa famille ainsi que des hommes et des femmes occupant des fonctions diverses. La cour était conçue comme un microcosme de l'État et de la nature et devait être hiérarchisée selon l'ordre défini par Dieu. La personne du seigneur fait donc l'objet d'une sacralité particulière. Sa présence requiert l'observation de rituels stricts et de codes de comportements contraignants. La cour était élitiste et fermée.
[...] Il souhaitait 600 écus, il en obtient 500. Cependant, la logique selon laquelle la valeur d'une peinture est déterminée en fonction des relations personnelles nouées entre le commanditaire et le peintre et vient récompenser un service ne disparaît pas. Elle demeure une réalité pour les artistes qui ont un nombre limité de clients dans une aire géographique peu étendue. Au XVIIe et XVIIIe siècle, on assiste aussi au développement de la peinture de série et à l'essor du marché de la copie. [...]
[...] Une fresque de Francesco Salviati représente l'histoire de Furio Camillo, un soldat romain qui a triomphé des Étrusques. Le visiteur accède ensuite à la salle des Lys dont le plafond à caissons est décoré avec des lys de France. Une autre salle contient des cartes de géographie, notamment d'Ignazio Danti. Les appartements privés sont au même étage. Côme est comparé à Jupiter par des allégories des quatre éléments et des figures mythologiques (salle de Cérès, salle de Jupiter, terrasse de Junon, terrasse de Saturne). [...]
[...] Les princes emploient des agents artistiques pour se procurer ces objets de luxe. Ces agents peuvent être des artistes comme Le Primatice au service de François Ier. L'économie du luxe ne connaît pas d'évolutions techniques et économiques majeures. Elle s'inscrit donc dans le cadre des métiers que l'on nomme arts ou arti en Italie. Les corporations réglementent et protègent l'ensemble des activités artisanales, en leur imposant des normes de production garantissant une qualité minimale (interdiction du travail des enfants ou du travail de nuit par exemple). [...]
[...] Au XVIIIe siècle, il est concurrencé par de nouveaux acteurs, issus du marché de l'art, des milieux intellectuels ou des amateurs. I. Goûts de la noblesse, noblesse du goût En 1527, Le livre du courtisan de Baldassare Castiglione définit le comportement idéal du courtisan. Il doit connaître et maîtriser les arts : lettres, musique, peinture et sculpture. Comme le montrent les travaux récents d'Étienne Anheim, ce traité marque une rupture avec le Moyen-Âge en regroupant ces trois arts et en les sacralisant. [...]
[...] Ils étaient destinés à éviter les révoltes locales et à repousser les ennemis extérieurs. Au XVe siècle, il n'a pas de nouvelles constructions, mais des améliorations sur des constructions existantes en France et en Bourgogne en raison de la guerre de Cent Ans. En Italie, les travaux de Leon Battista Alberti et de Francesco di Giorgio Martini constituent une base aux constructions originales de Bramante, Rafaël, Sangallo et Léonard. Le castello Sforzesco construit à Milan vers 1450 par l'architecte florentin Filarète pour Francesco Sforza est une transition entre les forteresses médiévales et les palais de la Renaissance. [...]
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