Le livre retenu pour cette fiche de lecture est celui de Christiane Prigent, Docteur ès-lettres et sciences humaines (Paris 1) depuis 1987, et Professeur à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne depuis 2003 mais également directrice de l'UFR histoire de l'art.
L'auteure est à la tête de nombreux ouvrages à la fois en tant qu'auteure, que directrice de publication, que directrice de thèse et que traductrice (formation universitaire en anglais).
[...] C'est pour entre autres ces deux raisons qu'un soin tout particulier à été apporté à la construction, à ses ornements, son clocher. Il s'agit véritablement d'un signe d'identification et d'appartenance pour les bretons. Deux catégories d'églises coexistaient : les églises paroissiales et les églises triviales entourées d'un cimetière comme à la chapelle de La Martyre, Langolen ou la Trinité-Langonnet et surtout beaucoup plus étendues. Elles disposaient de leur propre clergé dépendant du recteur (d'où les portraits dans les chapelles de Kergoat) et où le curé habitait dans le presbytère. [...]
[...] Après sa mort, de nombreuses représentations le montrent comme un martyr, mais d'une manière artistique très enjolivée ne reflétant pas vraiment la réalité. Sa générosité quelque peu exagérée envers l'Église le singularise parmi les autres grands mécènes contemporains. La plus grande partie des transformations réalisées dans les églises à l'initiative de Charles de Blois concerne la création de chapelles ou d'autels destinés à glorifier des saints qui lui sont chers : la reconstruction de la chapelle Notre Dame de Guéodet à Quimper, Saint Yves de Tréguier. [...]
[...] Bertrand de Rosmadec (aumônier et conseiller de Jean nommé évêque en 1416) continue l'œuvre de ses prédécesseurs. Après avoir réparé fait vitrer les fenêtres de la cathédrale de Quimper, il fait élever à partir de 1424 les tours qui forment la façade occidentale, toute la nef gothique à partir de 1424. En 1436, une bulle d'indulgences du pape Eugène IV précise qu'une somme de ducats est consacrée à l'œuvre. Les successeurs de Bertrand de Rosmadec (Yves de Pontsal) débutèrent des travaux dans la cathédrale de Vannes. [...]
[...] Par exemple, un litre funéraire pouvait orner les murs de l'édifice après sa mort et cela pendant un an, mais progressivement ces privilèges funéraires devinrent permanents. Pour renforcer leur prestige, les Rohan possédaient une nécropole familiale depuis le XIIe siècle, mais voulurent affirmer leur présence en mettant en place des couvents de mendiants (autre lieu de culte que l'église) et en apposant notamment sur les lieux de pèlerinages leurs effigies et armoiries (chapelle de Kernascléden très fréquentée). L'intérêt était d'organiser une vraie propagande de la famille Rohan au travers d'œuvres généreuses comme un hôpital pour les déshérités, un couvent à Landerneau et autres générosités opulentes. [...]
[...] Ils s'inspirèrent des clercs, autrement disent ils s'appuyèrent sur le pouvoir des images pour instruire et convaincre le peuple. Les princes surent mettre l'art au service de leur Etat ou de leur politique. La noblesse joue un rôle considérable dans l'évolution de la production artistique des XVè et XVIè siècles. Au XVème siècle, le rapport de force s'exprime entre les ducs et les nobles (seigneurs) notamment au niveau de la concurrence architecturale (cathédrales construites ) entre Jean V et les Rohan. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture