Jeroen Duindam est un historien moderniste néerlandais. Il enseigne l'histoire culturelle et l'histoire des relations internationales à l'Université d'Utrecht aux Pays-Bas. Ses deux ouvrages principaux s'intitulent Myths of power. Norbert Elias and the Early Modern European Court, publié en 1990 à Amsterdam, Vienne et Versailles. The courts of Europe's Dynastic Rivals, 1550-1780, publié en 2003 à Cambridge.
Myths of Power, littéralement Mythes de la puissance, est à la fois une analyse critique des travaux historiques de Norbert Elias, et une interprétation de la vie de cour en Europe au début de l'époque moderne. Jeroen Duindam confronte la vision d'Elias à plus d'un demi-siècle de savoir historique sur la cour. Les hypothèses d'Elias constituent le cadre d'une étude globale qui combine une vive description et un débat théorique. La cour de France, la cour des Habsbourg d'Autriche et plusieurs cours princières du Reich fournissent la base géographique de la discussion.
Une conclusion générale émerge : l'approche qu'Elias propose de la cour européenne au début de l'époque moderne comporte plusieurs méconnaissances, notamment liées à l'avènement de la classe moyenne et de son inséparable « compagnon », la modernisation. Dans Myths of power, plusieurs de ces points de divergence historiques sont revus ; d'autres sont mis de côté. Toutefois, Duindam propose d'emprunter certains éléments toujours valables du paradigme d'Elias pour les intégrer à une interprétation nouvelle et plus solide de la société de cour.
[...] Norbert Elias and the Early Modern European Court, publié en 1990 à Amsterdam, et Vienne and Versailles. The courts of Europe's Dynastic Rivals, 1550-1780, publié en 2003 à Cambridge. Myths of Power, littéralement Mythes de la puissance, est à la fois une analyse critique des travaux historiques de Norbert Elias, et une interprétation de la vie de cour en Europe au début de l'époque moderne. Jeroen Duindam confronte la vision d'Elias à plus d'un demi-siècle de savoir historique sur la cour. [...]
[...] Il n'est d'ailleurs pas surprenant de voir que les rapports les plus équilibrés sur la vie de cour proviennent de ces observateurs. Au total, Jeroen Duindam s'est appuyé sur des sources variées pour rédiger son ouvrage, tout en restant vigilant à leur origine et leur dessein. La pluralité des sources, officielles ou personnelles, permet à l'auteur de mesurer les enjeux que revêt la vie de cour. Soit la cour, à travers la magnificence du souverain, y est exaltée, soit elle est décrite comme un lieu de rivalités et de conflits ayant trait au prestige. [...]
[...] L'auteur, en s'appuyant sur le cas de la maison d'Autriche et celui de la cour de France, cherche à savoir si l'on peut considérer l'étiquette comme un instrument de pouvoir. - Le sixième chapitre aborde le thème des conflits au sein de la cour, comme le sous-entend son titre Hiérarchie et conflit Duindam met l'accent sur les factions et les différentes rivalités au sein de la cour, qui font l'objet d'une véritable compétition pour le prestige, et où la femme joue un rôle d'intermédiaire. [...]
[...] - Le dernier chapitre constitue une sorte de récapitulatif où Duindam conclue en proposant une réévaluation de la vision d'Elias sur la société de cour. Myths of Power contient enfin un épilogue, une bibliographie et un index. Portée et intérêt de l'ouvrage L'ouvrage de Jeroen Duindam a eu un écho marqué auprès des historiens modernistes s'intéressant à la vie de cour. L'auteur a le mérite, en proposant une nouvelle interprétation de vie de cour, de remettre en question la vision jusqu'alors prédominante que l'on se faisait de la société de cour, qui n'est autre que celle de Norbert Elias. [...]
[...] D'une part, l'histoire dynastique, souvent écrite sous les ordres du souverain, exalte la gloire et les vertus du monarque. Ces sources ont pour but de prouver et de renforcer la légitimité du souverain et de la dynastie, et ces deux perspectives dictent à la fois leur contenu et leur forme. Ainsi des portraits de souverains ont été retouchés pour mieux manifester l'omnipotence du souverain. Il en va de même pour les carnets de voyage destinés à la publication, qu'il faut utiliser avec précaution. [...]
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