Le monde musulman du XIe au XVe siècle, chapitre 3, orient musulman, domination seldjûkide, Christophe Picard, Tughrîlbeg, Fâtimides, sultans seldjûkides, calife, ghazî, Nizâm al-Mulk, fiche de lecture
En 1055, le sultan turc Tughrîlbeg rentre à Bagdad pour soustraire le califat abbâsside aux émirs chiites, les Bouyides. En 1057, le calife Al-Qâ'im accepte ce nouveau patronage qui l'écarte du pouvoir exécutif. Après une tentative de l'émir al-Basasirî et des Fâtimides pour chasser les Seldjûkides, Tughrîlbeg s'impose définitivement en 1060.
C'est la première fois qu'un peuple non originaire de l'empire islamique prend le pouvoir dans la capitale de l'empire et conquiert le territoire califal. C'est le début d'une série d'invasions venues de l'est, menées par les Turcs puis par les Mongols à partir du XIIIe s.
[...] Les conquêtes de Tughrîlbeg Les Turcomans sont des Turcs demeurés nomades qui servent de lance aux conquêtes seldjûkides. Tughrîlbeg obtient de Bagdad le titre de client du prince des croyants et s'empare du Khurâsân. Il organise le gouvernement de la région depuis Merw pendant que les Turcomans avancent vers Bagdad. Il négocie avec le calife et devient le représentant de son autorité avec le titre de sultan. C. Les Seldjûkides contre Byzance et les Fâtimides Le nouveau sultan, Alp Arslân, fait la conquête du Kirman et achève l'union du domaine seldjûkide. [...]
[...] L'accession de Muhammad puis de Sanjar marque une restauration de l'autorité du sultan, mais ils ne peuvent pas empêcher l'autonomie de plusieurs régions. A la mort de Sanjar, le territoire seldjûkide se fractionne encore davantage. B. Les foyers locaux Le califat abbasside retrouve une certaine autorité. L'ensemble de la zone orientale est dominé à la fin du XIIe s et au début du XIIIe s par des chefs turcs qui prennent le titre de Khwarizmshâh. Ce titre est porté par plusieurs dynasties dont des Seljûkides. Gurganj devient le centre du pouvoir. C. [...]
[...] L'armée La puissance des sultans repose sur l'efficacité de l'armée turque, en particulier sur la cavalerie rapide d'archers. Les Turcomans sont le fer de lance de l'avancée turque. Ils se groupent souvent en confréries mystiques de ghazî (combattants de la foi), influencé par le soufisme. L'armée seldjûkide se diversifie avec le recours à des mercenaires et esclaves turcs et kurdes. Elle atteint hommes et assure son entretien pour l'extension des iqtâ (concessions foncières). Le système concerne d'abord les terres d'Etat puis les terres de l'impôt ce qui diminue les revenus fiscaux. [...]
[...] Comme son père, il séjourne peu à Bagdad en raison des conquêtes et des opérations de pacification. Cela explique l'importance des vizirs. A sa mort en 1092, le sultanat seldjûkide s'étend sur un vaste territoire, de la Transoxiane à l'Arménie, la Syrie et l'Arabie. Mais de nombreux facteurs de fragilité sont présents : les crises de succession, l'autonomie des princes, les rivalités entre sunnites et chiites, les menaces byzantines et les ambitions abbâssides. II. Les divisions seldjûkides au XIIe s. A. [...]
[...] Le monde musulman du XIe au XVe siècle, Paris, Armand Colin (2000) - Christophe Picard - Chapitre L'Orient musulman sous domination seldjûkide I. Les conquêtes seldjûkides En 1055, le sultan turc Tughrîlbeg rentre à Bagdad pour soustraire le califat abbâsside aux émirs chiites, les Bouyides. En 1057, le calife Al- Qâ'im accepte ce nouveau patronage qui l'écarte du pouvoir exécutif. Après une tentative de l'émir al-Basasirî et des Fâtimides pour chasser les Seldjûkides, Tughrîlbeg s'impose définitivement en 1060. C'est la première fois qu'un peuple non originaire de l'empire islamique prend le pouvoir dans la capitale de l'empire et conquiert le territoire califal. [...]
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