Première partie : Mesures des hommes
I) L'homme physique : l'alimentation et l'environnement :
L'alimentation est un souci constant pour l'homme, très soumis aux intempéries. Le blé y est primordial, et ce régime est même trop céréalier, réduisant la force musculaire, la capacité de travail. L'alimentation est composée principalement de pain, de bouillies, de galettes, faites de blé au mieux, mais également d'orge ou d'avoine mêlés, de froment et de seigle. Le pain est sacralisé à l'Eglise et ce n'est pas anodin tant il est indispensable à la survie. Les marchés sont souvent près de l'Hôtel de ville car il s'agit de lieux de tension, et le ravitaillement en grain des grandes villes est d'ailleurs affaire du roi, qui achète même du blé à l'étranger si nécessaire. Le pain est accompagné de légumes, souvent issus du jardin : navets, fèves, lentilles, pois, choux, etc. (les plantes découvertes en Amérique manquent : tomates, pommes de terre, haricots, aubergines).
[...] Le nouvel esprit artistique et littéraire va de pair avec l'élargissement du monde, le renouvellement économique et social. On peut voir la succession entre la Renaissance et le baroque par un tarissement de la stimulation intellectuelle et de l'euphorie collective propre à la Renaissance, qui donne vers les années 1600 à 1640 un repli sur la division de la Chrétienté occidentale, avec une certaine déception, et une volonté de rétablir le catholicisme, tandis que sur le plan politique apparaît une monarchie plus exigeante que celle de François Ier. [...]
[...] En effet, les rois mettent beaucoup les villes à contribution lors d'emprunts, de guerres, etc. Toutefois les révoltes envers l'autorité royale ne sont pas rares dans les villes car celles-ci conservent jalousement les privilèges obtenus au Moyen-Age. III) Solidarités fondamentales : ordres et classes sociales Les relations au sein d'une même catégorie sociale supplantent les anciennes relations de vassalité du Moyen-Age, et les échanges inter- groupes sociaux tendent à diminuer. Les états (par exemple au sein du Tiers Etat) n'ont plus les mêmes solidarités qu'aux premiers temps des Etats Généraux. [...]
[...] Toutefois malgré les nombreuses contestations qui ébranlent le pouvoir royal à cette époque, le statut miraculaire du roi lui permet d'avoir son autorité directement issue de Dieu, à travers le toucher des écrouelles. Toutefois la Réforme est un défi à l'unité du royaume, avec, selon des estimations millions de réformés sous le règne d'Henri IV, soit un Français sur 10. Pour maintenir la paix sociale, Henri IV est contraint de faire rédiger l'Edit de Nantes, qui leur accorde l'exercice du culte dans des lieux précis (faubourgs des villes et châteaux des seigneurs haut-justiciers), l'accès aux charges, une représentation dans certains Parlements et l'octroi de places fortes. [...]
[...] Tout savant humaniste est à cette époque, sinon éditeur, au moins grand bibliophile. On n'apprend plus uniquement les langues anciennes dans l'unique but de lire les textes sacrés, mais également pour lire les auteurs antiques, comme Virgile ou Homère. Toutefois, dès le XVIIème siècle, ce type très particulier de savant- éditeur-imprimeur n'existe plus, mais avec la Contre-Réforme, la méfiance apparaît, et tous les collèges créés durant l'époque dorée sont repris par le clergé, par manque d'argent des municipalités. Les Jésuites reprennent le courant de l'humanisme et en font une façon de s'élever à la connaissance du Créateur. [...]
[...] La maison, quant à elle, est souvent inconfortable, à n'importe quelle strate sociale, et l'on passe le plus clair de son temps dans la pièce principale où se trouve le feu, et également, souvent pour les paysans, les bêtes, pièce appelée la cuisine. Les murs sont conçus pour conserver la chaleur, en pierres du pays ou terre séchée, protégée par des pans de bois. Les ouvertures sont petites et font des pièces sombre, d'où la nécessité d'utiliser l'huile pour éclairer dès que le jour baisse. Les fenêtres existent dans le meilleur des cas, autrement ce sont des volets ou des toiles huilées. [...]
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