Ideologies of the Raj - The New Cambridge History of India, The Indian Empire and the beginnings of a new society, Thomas R. Metcalf, historiographie anglo-saxonne, colonisation britannique, Inde, Britanniques, Indiens
C'est un ouvrage court (236 pages) et dense, contenant quelques illustrations (photos) et aucune carte. Il y a un index et une bibliographie problématisée à la fin. Peu hiérarchisé et en anglais, il est peu maniable dans le contexte d'un oral.
L'auteur applique les évolutions récentes de l'historiographie anglo-saxonne à l'histoire des idéologies constitutives de la colonisation britannique en Inde : le genre, la sexualité et la psychologie sont utilisés pour analyser les rapports de force entre les Britanniques et les Indiens ; les thèmes du Même et de l'Autre éclairent la question de l'identité britannique et impériale. Les grandes idées + certains exemples inédits sont très utiles pour l'écrit.
[...] Ce quartier est séparé de la ville indienne, notamment après 1857 et le massacre des résidents anglais de Delhi (qui vivaient à l'intérieur de la ville). Exemple : à Allahabad, capitale des provinces du Nord-Ouest après 1858, les Civil Lines, planifiées en 1858, sont construites au nord de la vieille ville et séparées de celle-ci par la ligne de chemin de fer Calcutta- Delhi construite au même moment*. De rares ponts relient les Civil Lines à la ville. Constraste entre les deux : la vieille ville est un labyrinthe de rues étroites et certains muhallas (quartiers) sont barricadés la nuit. [...]
[...] Macaulay, Minute on Education La fondation d'écoles par les Britanniques est freinée par des contraintes fiscales (l'expansionnisme de l'East India Company jusqu'aux années 1850 absorbe une bonne partie des finances pour l'entretien de l'armée). Il y a un autre problème : en Grande- Bretagne, l'enseignement est religieux. Les écoles missionnaires en Inde aussi, mais les écoles fondées par l'East India Company restent laïques par peur de l'hostilité du public indien. On remplace la religion par l'étude intensive de la littérature britannique (ce qui n'existait pas en Angleterre où dominaient les humanités grecque et latine). [...]
[...] Durand, au Foreign Office, argumenta que les Indiens n'avaient donc pas le droit de se faire appeler Sir mais cela ne fut pas suivi. De la même façon, très peu d'Indiens intégrèrent le peerage britannique. Ces idées sont extraites de Thomas R. Metcalf : Imperial Connections: India in the Indian Ocean Arena, 1860-1920 (2008) L'Inde comme centre majeur de l'Empire britannique : Le Raj aurait permis la conquête et le contrôle d'un arc territorial très large, allant de l'Afrique jusqu'à l'Asie extrême-orientale. [...]
[...] Les rituels du pouvoir La conception médiévaliste d'une société d'ordre empreinte de déférence était attractive pour la gentry et pour les civils servants en Inde après 1858. Les publics schools propagèrent l'idéal, dans la période mid- victorienne, du gentleman chevaleresque, protégeant la veuve et l'orphelin (paternalisme bienveillant). Les classes moyennes pouvaient accéder à cette élite par la méritocratie de l'Indian Service. Cet idéal constitua l'essence du toryism de Disraeli. Le Durbar de 1877 (Imperial Assemblage) : La fantaisie médiévale culmina lors de la proclamation de Victoria impératrice des Indes aux princes indiens lors d'un durbar (réunion de princes typique de la période moghole). [...]
[...] Titres et distinctions : Lorsqu'en 1858 Lord Canning adopta le nouveau titre de vice-roi, il fit une tournée en Inde pour proclamer l'autorité effective de la reine et distribuer des titres (raja, nawab, rai bahadur) et des terres à des princes loyaux dans une série de durbars : création d'un ordre anglais de chevalerie à trois rangs, la Star of India, réservé aux princes et officiers les plus prestigieux. En 1877, ils étaient plusieurs centaines à le détenir. En 1878, après l'Imperial Assemblage fut créé l'Order of the Indian Empire qui représentait, pour les civils servants, l'apogée glorieuse de leur carrière. [...]
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