Histoire de l'Egypte moderne, Anne-Claire de Gayffier-Bonneville, protectorat britannique, Empire ottoman, loi de la Muqabala en 1871, condominium anglo-français, nationalisme égyptien
Avant l'instauration du protectorat britannique, l'Egypte est une province de l'Empire ottoman. Mais au sein de cette province s'affirme peu à peu un sentiment national. L'aspect le plus fort de la soumission de l'Egypte est la participation de soldats égyptiens aux campagnes de l'Empire ottoman. Ces campagnes sont d'ailleurs le plus souvent perdues par les Ottomans. Ainsi, lors de la guerre russo-turque de 1877, le khédive envoie neuf bataillons d'infanterie, en plus de ceux qui étaient déjà sur place dans les Balkans pour réprimer les mouvements d'indépendance slaves. Durant cette période diplomatique, les Britanniques ont globalement soutenu l'Empire ottoman. Pour eux, une Russie trop puissante, portée par le panslavisme, rompait l'équilibre européen.
[...] Le développement du pays sous la domination britannique : Une réalisation majeure des Britanniques : Le premier barrage d'Assouan En outre, les Britanniques renforcent les barrages existants. Une conséquence de la mainmise britannique sur l'économie : la spécialisation de l'Egypte sur le coton. Le coton constitue des exportations égyptiennes en 1906. En revanche, les Britanniques font tout pour limiter le développement industriel de la vallée du Nil, notamment par le biais de taxations sur les importations. Alexandrie se remet du bombardement de 1882 et devient une des vitrines de l'Egypte moderne. [...]
[...] Au lendemain de l'incendie du Caire, le Wadf démissionne. Jusqu'à juillet 1952, le roi a du mal à maintenir la stabilité : les gouvernements se succèdent. Pire encore : il répond à l'incendie du Caire en instaurant la loi martiale, et dissous l'Assemblée nationale. Cette manœuvre attaque le Wadf, mais lui coûte le peu de légitimité qu'il lui restait. Le coup d'État : 22 juillet de 1952 En juillet 1952, suite à la rupture survenue entre le Roi et les officiers, le mouvement des officiers libres décide de passer à l'action. [...]
[...] Cet événement, tout comme le démantèlement d'un projet d'attentats israéliens, rend la paix avec Israël impossible aux yeux des Egyptiens. Au contraire, le soutien à la cause palestinienne est renouvelé. Nasser demande alors des armes aux Occidentaux. Ces derniers refusent. Nasser fait donc cette demande au camp soviétique. La demande transite par la Chine. Une partie des négociations a lieu lors de Bandoug. La Chine n'est pas en mesure de satisfaire la demande égyptienne. Mais le 6 mai 1955, l'ambassadeur de l'URSS déclare que les fournitures d'armes seront sans restriction en échange de céréales et de coton. [...]
[...] Ils ne craignent donc plus de libérer qui retourne au pays. Les troubles demeurent durant tout le printemps. En novembre 1919, une commission est chargée de trouver un accord entre les deux parties : la commission ou mission Milner. Mais presque tout le pays la boycotte. À la suite du rapport de la commission Milner, des négociations s'ouvrent à Londres entre le gouvernement britannique, le Wafd et les représentants du gouvernement égyptien. Londres propose un abandon du protectorat, mais demande la reconnaissance des intérêts britanniques en Égypte. [...]
[...] Les Égyptiens ne sont donc pas si opposés à la présence des troupes britanniques. Le traité est vécu comme une victoire du Wadf. La signature du traité incite aussi toute une nouvelle génération à entrer dans l'armée : Sadate et Nasser entrent d'ailleurs dans l'armée en 1936. Le zénith de l'influence européenne Alors que l'Egypte des années 30 se bat pour son indépendance pleine et entière, la société égyptienne est toujours aussi travaillée par la culture européenne. Cela se voit par exemple sur la question de la condition de la femme, l'abandon du turban et l'adoption du costard chez les hommes, l'émergence du roman égyptien. [...]
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