En Angleterre, les XIV et XVe siècles se caractérisent par une crise de la foi. L'anticléricalisme résulte des insuffisances du clergé anglais. La richesse de l'Église choquait dans une société qui connaissait des périodes de disette, de même que l'indiscipline, réelle ou supposée, des moines et l'absentéisme des prélats. De plus, comme dans les autres pays européens, le niveau du bas clergé était très faible, le haut clergé semblait davantage préoccupé par ses tâches temporelles.
Cet anticléricalisme se double d'un antipapisme. L'autorité du pape sur le clergé anglais est de moins en moins acceptée. Les souverains, soutenus par le Parlement, affirmèrent leur autorité sur le clergé séculier. Mais le clergé régulier, en particulier les ordres mendiants, relève directement du pape. Cette exception était mal vue des Anglais. Le Grand Schisme de 1378-1417 (deux papes concurrents, l'un à Rome, l'autre à Avignon) renforça l'hostilité à l'égard de l'Église. À la fin du XVe siècle, l'évêque de Rome est considéré comme un souverain étranger qui prélève indûment une partie de la richesse nationale.
Les lollards, disciples de John Wyclif, docteur de théologie qui plaça la lecture littérale de la Bible au cœur de la pratique religieuse et rejeta la transsubstantiation, préparèrent le terrain aux idées luthériennes qui arrivent en Angleterre dans les années 1520. Le luthéranisme a été introduit en Angleterre vers 1519-1520 par des négociants qui s'étaient convertis en Allemagne et aux Pays-Bas. L'université de Cambridge, en raison de la présence de nombreux luthériens, fut surnommée Little Germany. Les points communs entre lollardisme et luthéranisme favorisent sa diffusion.
[...] La Guerre des évêques tourna à l'avantage des Ecossais, qui contraignirent Charles Ier à signer une trêve en juin 1639. La guerre reprit en août 1640. Les Anglais furent battus à Newburn. Par le traité de Ripon en octobre, Charles s'engagea à réunir un nouveau Parlement. Chapitre 3 : Pouvoir et religion : la révolution puritaine (1640-1660) Les événements qui affectèrent les îles Britanniques entre 1640 et 1660 sont qualifiés de révolution puritaine de Grande rébellion ou encore de révolution anglaise La lutte pour le pouvoir (1640-1642) Les causes de la révolution anglaise Selon l'historiographie marxiste, la révolution de 1640 avait pour cause les rapports de force entre nobility et gentry apparaissait comme un événement fondateur dans l'histoire anglaise, correspondant au point critique atteint par le conflit d'intérêt opposant propriétaires terriens et bourgeoisie marchande au dirigisme politique et économique des Stuart. [...]
[...] Il disposait des qualités d'un prince de la Renaissance. Il était en effet doté d'une forte personnalité, doué pour les activités physiques comme intellectuelles, s'intéressait à la théologie, s'exprimait en français, en italien, en latin aussi bien qu'en anglais. Le renforcement du pouvoir royal Il fallait affranchir la monarchie de la tutelle des nobles. Henri VII puis Henri VIII tinrent la noblesse par la bride. Les armées privées furent interdites. En 1487, la création de la Chambre étoilée permit de juger rapidement les nobles reconnus coupables d'attentats contre la paix publique. [...]
[...] Les éléments les plus intransigeants des Communes réclamaient désormais une totale liberté de conscience et une Église décentralisée sans évêques ni tutelle royale. Certains prônaient l'abolition de la monarchie. La suppression de l'épiscopat fut adoptée en octobre 1646. Charles Ier se réconcilia avec les Ecossais qui envahirent l'Angleterre, en même temps que des soulèvements royalistes éclataient dans le pays de Galles, l'Essex et le Kent (avril-mai 1648). Cette seconde guerre civile s'acheva en août 1648 par la victoire de Cromwell à Preston. [...]
[...] Les calvinistes rentrés en Angleterre après la mort de Marie Tudor étaient persuadés de figurer parmi les Elus. Ces Puritains voulaient donner un caractère plus austère à la liturgie anglicane. Au sein de l'Église établie, le puritanisme disposait du soutien de l'archevêque de Cantorbéry Edmund Grindal et du théologien Thomas Cartwright à Cambridge. La controverse porta successivement sur le port du surplis pendant les offices, sur la réforme du Livre de prières ou sur les réunions de prophesying, ouvertes à tous pour discuter de l'Ecriture sainte et qu'Elisabeth voulait interdire, les jugeant subversives. [...]
[...] Le secrétaire d'Etat William Cecil développa un style de gouvernement reposant sur un petit nombre de fidèles recrutés parmi la grande noblesse londonienne. La reine composa avec le Parlement pour résoudre les questions religieuses, remettre de l'ordre dans les finances et l'assister dans sa politique anti-espagnole. Le règlement religieux Élevée dans la foi protestante, la reine était peu religieuse. Le règlement élisabéthain (the Elizabethan Settlement) fut donc avant tout le résultat de considérations politiques. Le pays était en effet divisé entre le nord catholique et le sud et l'est où le retour au catholicisme avait été superficiel. [...]
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