John Iliffe propose ici une histoire générale de l'Afrique, des origines de l'humanité jusqu'à la fin de l'apartheid.
Les Africains ont colonisé une région particulièrement hostile du globe au nom de toute la race humaine. Le peuplement du continent, la coexistence de l'homme avec son environnement, la construction de sociétés durables et la défense contre les agressions venues des régions plus favorisées constituent les axes principaux de cette histoire.
Mais celle-ci est aussi marquée par les blessures et les cicatrices. En consacrant une longue analyse à l'esclavage, John Iliffe montre ainsi que la souffrance se trouve au cœur de l'expérience africaine. Contre cette souffrance, les Africains ont élaboré des défenses qui leur sont propres : ils placent l'endurance, le courage et le sens de l'honneur au premier plan de toutes les vertus.
Telle est l'histoire exceptionnelle de populations exceptionnelles : celles du Maghreb, de l'Egypte, de l'Ethiopie, de toute l'Afrique noire – une communauté de destins qui lie en une seule histoire les tout premiers.
[...] De plus ce système s'appuyait sur des esclaves fonctionnaires. L'évolution politique dans la forêt de l'ouest Dans la forêt d'Afrique orientale, comme dans les pâturages qui l'entourent, la formation d'Etats se fit plus lentement que dans la savane. Les villages autonomes de pionniers étaient les plus répandus : ils étaient dirigés soit par un Grand Homme dont les qualités personnelles s'imposaient aux parents et aux clients, ou bien par le descendant direct d'un pionnier. Des peuples côtiers restèrent sans Etat, s'en remettant à des experts rituels héréditaires qui faisaient office de médiateurs. [...]
[...] La libération Les dirigeants nationalistes comme les hommes d'Etats des métropoles, de la génération d'après 1950 n'avaient qu'une perception très vague des forces sociales qui sous-tendaient le mouvement de libération de l'Afrique. Les premiers voulaient s'emparer du pouvoir dans chaque colonie, pour asseoir leur autorité et créer des Etats-nations modernes. Les colonialistes, au début des années 50, avaient quant à eux des objectifs divers. Les Britanniques prévoyaient un transfert progressif des responsabilités à des Etats successeurs amis. Français et Portugais aspiraient à des liens toujours plus étroits entre eux et leurs colonies. Les Belges ne réfléchissaient guère à la question. [...]
[...] La plus importante fut une croissance démographique exceptionnellement soudaine et rapide. Le bouleversement des cadres mondiaux fut la seconde raison de la crise. L'endettement en fut l'une des conséquences. La dette fut le domaine où l'environnement économique global céda la place aux décisions politiques en tant que principale raison de la crise. La politique d'ajustement structurel imposée aux pays endettés par le Fonds monétaire international pendant la crise des années 80 visait à réduire le contrôle de l'Etat, comme ses effectifs, à maximiser les exportations, et à assurer la liberté des prix et des taux de change. [...]
[...] Au début des années 90, on estimait qu'en Afrique sub-saharienne près de de la population été infectée. Chapitre XII : Industrialisation et question raciale en Afrique du sud p L'Afrique du Sud moderne a été traitée à part, à la fois en raison de l'intérêt du grand public, et parce que la découverte d'or dans le Witwaterstand en 1886 lui a fait emprunter une autre trajectoire que celle du reste du continent. Elle s'est en effet orientée vers une économie industrielle, elle a renforcé le pouvoir des colons blancs, et mis en place un système de répression raciale sans équivalent, qui culmina en 1948 avec le programme d'apartheid : une ségrégation imposée par l'Etat. [...]
[...] Histoires Cahiers d'Etudes africaines Le livre de John Iliffe, professeur d'histoire africaine à l'Université de Cambridge, consiste à rendre compte de l'ensemble de l'histoire de l'Afrique, des origines de l'humanité jusqu'aux élections de 1994, en Afrique du Sud. Les spécialistes pourront contester dans le détail telle ou telle affirmation, mais il reste que cette saga du passé du continent convoité fait de ce livre un ouvrage de référence qui n'a pas son équivalent dans l'historiographie de langue française. Trois thèmes majeurs dominent dans ce travail de reconstitution : l'importance de la démographie, le rôle de la question foncière et le poids de l'isolement par rapport au monde extérieur. [...]
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