La légende noire qui entoure Catherine de Médicis de nos jours s'est forgée dans l'esprit de ses contemporains dès le XVIe siècle. Dans cet ouvrage, Denis Crouzet ne s'attache pas seulement à décrire les grandes lignes de sa vie ; sans mettre en cause cette légende dont la mère des derniers Valois fait l'objet, il propose une approche de son art de gouverner, de sa raison politique qui, selon une expression d'Etienne Pasquier, relève d'un « Haut Cœur ». Denis Crouzet, professeur d'histoire du XVIe siècle à l'université de la Sorbonne travaille sur les imaginaires de violence et de paix aux temps des Réformes. Il est l'auteur des Guerriers de Dieu (1990), de La Nuit de la Saint-Barthélemy (1994), et de La Sagesse et le Malheur (1998). Il poursuit donc son enquête sur les ressorts de la pensée politique et des pratiques politiques au temps des guerres de religion. Dans cet ouvrage il effectue un mouvement perpétuel entre les évènements et leurs représentations, car selon lui « le « littéraire » participe à la constitution du champ politico-religieux » et donc participe à la définition de l'art de gouverner des derniers Valois.
[...] Face au cycle de violence des guerres de religion, Catherine de Médicis rêve d'une paix religieuse sur la base de la paix entre les Princes d'Europe. Ce rêve de concorde s'incarne dans sa négociation du mariage de Marguerite de Valois avec Henri de Navarre qui intervient finalement en août 1572. Ce désir de concorde s'exprime à l'échelle de la France dans le désir permanent de réconciliation entre le clan des Guise et le prince de Condé. Malgré son souci de détachement des deux clans, elle doit bien malgré elle suivre les rapports de force tout en essayant de conserver son image de pacification. [...]
[...] Le va-et-vient de Catherine de Médicis entre paix et guerre va devenir de plus en plus fréquent. Dès 1569, une légende noire se forge autour de Catherine de Médicis (elle serait elle-même commanditaire d'assassinat). Un danger de la nécessité guette alors la reine mère : celui de la violence préventive. III) L'expérimentation de la nécessité à son paroxysme : la Saint- Barthélemy La stigmatisation de l'échec de Catherine de Médicis Dans la dernière partie de son ouvrage, Denis Crouzet s'interroge sur les raisons et les explications de la Saint-Barthélemy. [...]
[...] Une raison politique au temps de la Saint-Barthélemy, Denis Crouzet, Albin Michel La légende noire qui entoure Catherine de Médicis de nos jours s'est forgée dans l'esprit de ses contemporains dès le XVIe siècle. Dans cet ouvrage, Denis Crouzet ne s'attache pas seulement à décrire les grandes lignes de sa vie ; sans mettre en cause cette légende dont la mère des derniers Valois fait l'objet, il propose une approche de son art de gouverner, de sa raison politique qui, selon une expression d'Etienne Pasquier, relève d'un Haut Cœur Denis Crouzet, professeur d'histoire du XVIe siècle à l'université de la Sorbonne travaille sur les imaginaires de violence et de paix au temps des Réformes. [...]
[...] C'est ainsi que l'on observe la formation de colloques, de réunions ou d'états généraux sous sa tutelle, et notamment le colloque de Poissy qui est vu comme la dernière chance de la paix avant le début de la première guerre de religion (Massacre de Wassy, le 1er mars 1562). La reine mère donne en effet, un ordre au langage où la nécessité d'une réflexion sur les causes des troubles est primordiale. Catherine de Médicis a donné toute la mesure de sa volonté de conciliation dans ces assemblées, colloques ou simples réunions où elle a cette volonté de faire dialoguer entre eux les protagonistes. [...]
[...] De notre côté nous analyserons progressivement le modèle politique initial de Catherine de Médicis puis son apprentissage de la nécessité et enfin l'expérimentation finale de la nécessité au travers de la Saint-Barthélemy. Son modèle politique initial La magie de ses mots L'influence néo-platonicienne se caractérise chez Catherine de Médicis par sa volonté d'instaurer un règne d'Amour qui a pour objectif d'atteindre l'âge d'or. En exerçant à plusieurs reprises la régence, elle évite à ses fils de débuter leurs règnes dans des périodes trop sombres et donc elle prend une importance majeure au sein de la royauté. [...]
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